«La suie blanche », est le premier roman de Rabah Djabri, édité y a un peu plus de deux ans aux éditions «Le manuscrit», en France. Hélas pour les lecteurs algériens, cette maison d’édition française n’a pas pu commercialiser le roman ici en Algérie pour des raisons administratives. Rabah ne nous a pas caché sa grande déception quant à l’absence de «La suie blanche » des étals des librairies algériennes. I l fut frustré jusqu’à au jour où les éditions ENAG ont accepté d’éditer son livre en Algérie. «Je suis ému et soulagé maintenant que mon livre est disponible en Algérie. Maintenant je peux commencer à travailler sur mon deuxième roman», dit-il. Etudiant en littérature, Rabah Ddjabri est né le 7 avril 1983 à Aokas, une ville côtière de l’Est de Béjaïa. Sa passion pour l’écriture a débuté alors qu’il était encore sur les bancs du lycée. «La suie blanche» est sa première oeuvre. C’est un récit qui relate la vie d’un jeune homme depuis son enfance : son échec dans les études, son malheur en amour et enfin sa défaite sociale. L’exemple d’un parfait échec dans la vie. Le thème de l’oeuvre est la vie mais aussi le combat que mène un homme soumis à de drôles d’épreuves pour retrouver des repères auxquels il tenait tellement malgré leur vulnérabilité. On vous invite à lire cet extrait du roman qu’on vous a choisi «A quelques mètres de la boulangerie de Zoubir le boulanger, plusieurs enfants étaient rassemblés autour d’un homme mal vêtu, barbu et aux cheveux longs. Ils criaient tous en même temps : «Nounou ! Nounou ! Nounou !» Et lui, tapait de la main droite, à laquelle manquaient deux doigts, sur un bidon de peinture qui apparemment servait de poubelle. C’était Nounou, comme tout le monde le surnommait, un nouveau fou qui était apparu depuis environ trois mois, dans les rues du village. Il dormait n’importe où mais toujours près des poubelles. Il mendiait. Les âmes charitables lui donnaient de quoi manger et même de l’argent parfois. Ce jour-là, c’était les enfants qui le réveillèrent en allant à l’école et comme ils criaient trop fort…». un livre à lire assurément ! |
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Hafit Zaouche |
3 février 2011
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