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«La stamba» par El-Guellil

28 janvier 2011

Contributions

Dans cet immense édifice qui fait dans la vente de la culture, il y a les cadres. Un statut à vouvoyer, les élus de l’ère, élus de la chance d’appartenir à une famille qui tient les rênes. Ils s’y croient. Se prennent au sérieux, ne font rien de sérieux, mais ils se la jouent. C’est fou comme ils se la jouent. Ils ne cessent de changer de cravates. De parler à voix grave dans un registre aigu. Toute la journée ça ne fait que commander, commander, ils n’arrêtent pas de commander des boissons fraîches, des cafés, à leurs secrétaires.

Celles-là, elles font semblant de travailler dans ce bureau aquarium où nagent d’autres secrétaires. Elles tapotent sur leurs claviers au rythme de la «machitude» du chewing-gum sous leurs dents. Si leur matériel est plus sophistiqué, leur métier n’a pas évolué depuis des ans. Idirou ce qu’on leur dit de faire, tout en se plaignant pendant les pauses qui durent des heures, d’un travail sacrément harassant. Leur comportement est le même, qu’elles soient d’ici ou d’ailleurs. Voilà une classe qui peut être à l’origine de «l’internationale secrétarienne». Elles fabriquent des documents, collent leurs langues bien chargées sur des timbres qui n’ont rien demandé et bien sûr répondent au téléphone : «Oui, vous êtes bien chez la katiba du moudir, c’est de la part de qui «silteplé»? Je vais voir siléla !… Désolé khouya, il n’est pas encore rentré… A quelle heure ? Je ne sais pas !». L’autre appareil se met à sonner, elle se saisit du combiné né de la dernière technologie : «Allo Zoubida ? Ne coupe pas yal Kbida». Elle reprend le premier. «Ah non, l’après-midi il est en réunion et demain il sera en déplacement… Quoi son numéro direct… Ça va pas non?» Elle pense détenir de sacrés secrets, ceux du patron et fait des mystères de tout et de rien. Elle coupe pour reprendre la Zoubida, la Kbida. Elle passera en revue tous les feuilletons de toutes les chaînes zarabes et zarbi jusqu’à ce que «Otitophone» s’en suive. Heureusement qu’elles ne sont pas coiffeuses. Elles auraient chanter l’hymne : «c’est moi Bénali… bien dégourdi…»

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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