Le Carrefour D’algérie
Samedi 22 Janvier 2011
Pole&mic
Par B. Nadir
Le droit d’être écouté!
La marche du RCD n’a pas eu lieu et on parle déjà de blessés et de marche «réprimée». Ce qui était, d’ailleurs, prévisible puisque la télévision avait encore rediffusé le communiqué des services de wilaya d’Alger confirmant l’interdiction de tout rassemblement et employant les mêmes termes sans pour autant citer le RCD comme l’initiateur de cette marche de protestation. Cela prouve que le pouvoir craindrait un débordement, mais aucun des responsables de ce pays n’a osé nous parler de «menaces» sur la Capitale. Nous avons le droit d’être informés sur le «pourquoi» des interdictions des marches et rassemblement à Alger? Nous avons aussi le droit de savoir si Alger pourrait être menacée au moment d’une marche alors que cette loi d’interdiction date de l’ère de Benflis?
Nous voudrions seulement être informés pour pouvoir juger. Il va de soi que l’interdiction de cette marche se voudrait comme un message à ceux qui ont lancé le mot d’ordre de la marche du 09 février prochain demandant carrément la suspension de l’état de siège. Ce qui prouve que le mouvement de contestation se radicalise. Pour certains, si le pouvoir laisse et/ou ferme les yeux sur la marche du RCD ou d’un autre parti considéré comme «moderniste», les islamistes sauteront sur l’occasion pour protester et faire entendre leur voix. Un vrai casse-tête chinois pour le pouvoir. Pour de nombreux spécialistes, l’heure est au dialogue où le pouvoir n’a pas d’alternatif que d’écouter les partis et autres figures politiques. A défaut, on aura à «gérer» de nouvelles émeutes. Pour d’autres, l’heure est au changement et à «dépassionner» les débats politiques où le citoyen attend des changements politiques. Il n’y a pas d’issue sauf le dialogue!
23 janvier 2011
Contributions