Le Carrefour D’algérie
Samedi 22 Janvier 2011
Soug ennsa
Par Y.A.
Les belles turques séduisent notre campagne
L’électrification rurale n’a pas que des avantages, du moins chez nous en Algérie, où l’on a vécu pendant plusieurs décennies sans ce procédé moderne, en ne se contentant que du bois qui, malgré tout, avait aussi ses vertus. Oui, sans l’électricité, le monde rural algérien
pouvait au moins se prémunir contre toutes ces attaques culturelles dont les feuilletons turques qui font perdre la tête à de nombreuses femmes rurales jusque-là sages et sans complication. Les voilà qu’elles commencent, elles aussi, à se comporter comme ces actrices qu’elles voient à la télé et adopter le langage libanais puisque le doublage se fait au Liban. L’on a presque envie de faire un retour dans le passé où le seul moyen de rester en contact avec le monde était le fameux poste radio, le «TSF» comme on l’appelait. Fini ce temps-là ; aujourd’hui, la parabole a aussi envahi la campagne chamboulant ainsi les us et coutumes des familles, plus particulièrement de la femme qui se débarrasse petit à petit de sa pudeur ancestrale qui faisait, en fait, son charme. C’est donc à cause de l’électrification, que la campagne commence à se sédentariser, revers de médaille, et personne ne sait aujourd’hui jusqu’où cette mue peut-elle aller. Une chose est sûre, la femme rurale d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, et celle de demain risque, peut-être, de nous étonner tous. Si elle arrive à s’identifier à une jeune et belle turque, rien ne l’empêche d’aller au-delà,dans dix ans. Même les hommes sont épris par tous ces feuilletons qui n’en finissent pas. Toutes ces filles qui défilent durant toute la semaine, il y a de quoi rendre fou les plus conservateurs.
22 janvier 2011
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