Le Carrefour D’algérie
date();Mercredi 19 Janvier 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Un tien vaut mieux que deux, tu l’auras !!!
On jasera autant qu’on veut et on rira à se fendre la rate ou on pleurera jusqu’à assèchement des glandes lacrymales, la Tunisie fait la une de toutes les presses. Dans le monde entier, on analysera la bravoure d’un peuple sorti en masse pour crier famine et exiger des comptes.
Dans le monde entier, on suivra, pas à pas, ces émeutes qui s’achèveront par une fuite inexpliquée, inexplicable et ô combien criminelle. Pourquoi a-t-il pris la fuite ? A-t-il eu peur de son entourage immédiat ? A-t-on, au moment fort des émeutes, tenté de l’éliminer ou de le mettre hors circuit ? Et lorsqu’il a lâché ses propres conseillers, son ministre de l’Intérieur, et ensuite son gouvernement, puis le parlement, n’a-t-on pas intenté à sa vie ? Bien avant lui, des dictateurs avaient fomenté et réussi des fuites à partir desquelles ils se faisaient une nouvelle honorabilité et une nouvelle vie. Il ne faut pas être un derviche pour réaliser que Ben Ali n’avait aucunement préparé sa fuite ou celle de sa famille. Il ne faut pas non plus être un érudit en sciences po pour comprendre que le refus d’asile politique entonné par Malte et la France est une preuve formelle que la fuite fut aussi précipitée qu’impromptue. Alors, que s’est-il réellement passé ? Lui a-t-on « proposé » ce genre de marché contre des formules d’impunité ou de pardon ? Qui lui a suggéré de prendre ce genre de décisions qui ne lui vaut, réellement, aucune dignité, aucun honneur et aucun respect ? Ben Ali était-il aussi naïf pour croire qu’une fuite pareille allait lui permettre de revenir après ou même de vivre une vie paisible ailleurs ? Les cas de figure pullulent où des présidents exerçant un pouvoir absolu, comme en Amérique Latine, se retrouvent, un soir obscur, sans pouvoir et sans vouloir. Lâchés par leur entourage, leurs amis, leurs directs subordonnés, leur parti et leur clan, les dictateurs, mal élus ou faussement élus par des peuples qui veulent les pendre, haut et court, sur la place publique, se retrouvent isolés dans des pays supposés être un havre de paix mais qui, en réalité, leur soumettent des conditions inhumaines de sécurité. Tous les Ben Ali du monde le savent. Ils croient seulement que cela n’arrive qu’aux autres !!!
medhayas@yahoo.fr
19 janvier 2011
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