Le Carrefour D’algérie
date();Jeudi 13 Janvier 2011
Sra…ma…sra
Par Sayah
Cherche désespérément stratégie anti-émeute
L’émeute est passée. Les meutes aussi, me semble-t-il. Que faire maintenant ? Comment opérer pour que de pareilles mésaventures ne puissent se répéter ? Comment agir de façon à tuer dans l’œuf toutes tentatives de pillage,
de sac et de destruction ? Depuis 1988, cela se répète à chaque fois qu’un groupe de citoyens se sent lésé dans ses droits ou pense l’être. Faut-il ramasser tous les pneus usés et les brûler une fois pour toutes ? Faut-il exiger, de chaque automobiliste, la présentation du pneu usé afin de se faire délivrer un neuf ? Faut-il aussi concasser toutes les pierres, les émietter pour que les jeunes écervelés ne trouvent rien à lancer sur les casques de nos agents de l’ordre ? Que faut-il faire pour ne plus revivre la psychose des batailles des rues ? Devrait-on demander à tous les propriétaires de magasins de se doter de vitres blindées et de rideaux en acier forgé ? L’émeute est passée ! Momentanément; me semble-t-il. Les pillards et les loufoques de tous bords attendront le moment propice pour se ruer vers des butins offerts à leur merci. N’importe quelle autre décision d’un gouvernement mal aimé, mal estimé, leur redonnera espoir de ré envahir la rue.
C’est un espace où ils ont appris à se conjuguer à la masse. C’est un espace où toutes les formes d’expression leur sont acquises. Et c’est là où ils se sentent le plus écouté. Alors que faire maintenant que le silence est retombé ? Qui va oser chercher l’autre ? Le décideur qui s’oblige à chercher un remède à un mal défini ou le pillard qui se la coule douce en attendant d’autres réprobations, d’autres soulèvements ? Le décideur reverra-t-il sa politique envers la supposée société civile, les prétendues associations qui se sucrent à l’œil, les formations politiques qui deviennent muettes dès que le glas sonne ? Le décideur optera–t-il pour une autre stratégie de proximité afin de cerner mieux les attentes d’une population de laissés pour compte ? Rien n’est, à l’évidence, moins sûr ! Nos décideurs nous ont appris, qu’une fois la bourrasque passée, ils se remettent à ronfler en espérant seulement que leur sommeil ne réveille pas ces excités sortis de nulle part. Bon sommeil, mon vieux, ça servira, peut-être à la prochaine alerte. N’est-ce pas ???
medhayas@yahoo.fr
13 janvier 2011
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