Mardi 11 janvier 2011 5h01 De: « [Histoire du Cl-Positif] Christian »
J’ai eu la douleur de perdre mon père il y a quelques années, des suites d’une opération chirurgicale qu’il n’a pas supportée. Ça n’a pas été facile d’accepter son absence. Il était un modèle, un contre-modèle, et même si il a été dans mon enfance un père déficient, je lui ai pardonné.
Nous étions de vrais amis. Il me donnait de la force. J’ai réussi, peu ou prou, à être ce que je suis, sans lui, mais aussi grâce à lui. Il y a peu de temps, j’ai fait un rêve étrange. Je ne sais pas si un songe peut être un « messager » de l’au-delà. Mais je vous livre tout de même son contenu, parce qu’il m’a aidé à mieux vivre par la suite et qu’il peut peut-être apporter un réconfort (une réponse ?) à toutes les personnes qui ont perdu un proche.
Dans ce rêve, je marchais sur la plage avec mon père. À chaque pas, j’avais comme des flashes de ma vie passée, des épisodes heureux de mon enfance, des tracas aussi, des moments forts, des éclairs de confiance, des bouffées de chaleur humaine. À chacune des scènes, triste ou joyeuse, correspondait une série d’empreintes de pas dans le sable : les miennes et celles de mon père.
La dernière partie de notre balade était accompagnée de flashes particulièrement douloureux : la maladie, la mort, la perte, la détresse, etc… Alors, je me suis retourné et j’ai vu une seule série d’empreintes dans le sable : les miennes. Effondré, je demandais à mon père : « Tu m’avais dit que tu serais toujours là, même dans les pires moments de ma vie. Pourtant, quand je regarde le chemin parcouru, je vois bien que j’ai vécu récemment des passages vraiment difficiles tout seul.
Tu n’étais pas à mes côtés ! Où sont passées tes empreintes ? Qu’est ce que cela signifie ? Que tu m’abandonnes quand j’ai le plus besoin de toi? »
Alors mon père répondit : « Même si je ne fais plus partie de ce monde, je t’aime et je ne t’ai jamais quitté. Pendant toutes ces épreuves, quand tu voyais une seule série d’empreintes de pas, ce n’étaient pas les tiennes, mais les miennes : je te portais dans mes bras. »Même quand nous pensons être seuls, nous sommes accompagnés. D’une certaine manière, les personnes qui ont compté pour nous dans la vie et qui disparaissent laissent derrière elles une empreinte. Ce sont les signes de leur présence et de leur « réalité » dans notre monde : elles continuent de vivre à nos côtés, par nous et en nous.
Notre éducation, nos habitudes, nos manières de penser sont souvent les héritages légués par ces personnes. Ce sont autant d’armes pour affronter les moments difficiles de la vie.
« Il y a plus de morts que de vivants, ce sont les morts qui dirigent les vivants ». Auguste Comte
Passez ce mail à ceux qui comptent pour vous. ©2010 Christian Godefroy, Chesières Reproduction autorisée sans aucune modification du texte et avec la mention de l’origine: www.cpositif.com
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11 janvier 2011 à 21 09 14 01141
j’ai souvent entendu cette histoire, et je ne m’en tanne pas! Quelle belle leçon!
Rebelle