Nous ne sommes plus dans la situation où il faudrait dissimuler son succès financier pour ne pas risquer de se voir accuser de compter parmi la «bourgeoisie» ou d’être accusé de posséder une propriété exploiteuse.
De tels propos ne sont plus actuels, ne sont plus en vigueur et se sont effacés devant la nouvelle politique économique. On ne s’intéresse plus à la méthode entreprise pour devenir riches, on ne s’intéresse même plus aux signes extérieurs de richesse, encore que c’est la direction des impôts qui en est concernée au premier chef. On ne pose plus la fameuse question du temps du parti unique, «min ayena laka hadha». Combien se sont-ils enrichis sur la base d’investissements productifs, qui ont su prendre des risques, qui ont su se donner le temps de la rentabilité, qui participent réellement au développement de l’économie du pays, qui réinvestissent leurs bénéfices et qui trouvent quand même les conditions de leur essor? Et combien se sont-ils enrichis sur la base des importations et de la revente en l’Etat? Nous ne savons pas quoi faire et comment le faire pour faire de l’argent, c’est-à-dire pour en a avoir beaucoup sans violation de la loi. Nous savons bien que quelques grands hommes d’affaires ont commencé avec rien mais ont su justement quoi faire pour y parvenir.
Beaucoup plus bas, nombre d’entre eux ont su monter pour parvenir beaucoup plus haut. Cela procurerait beaucoup d’espoir à nos jeunes que de savoir que «koul chi moumken» en Algérie et que rien n’est bloqué. Pourquoi nos hommes d’affaires pensent-ils qu’il ne faudrait pas qu’ils racontent leur vie, alors que tous les jeunes aimeraient bien savoir qu’en conjuguant la volonté et le marché, il y a des possibilités de réussir à devenir grands, ou à tout le moins à être à la tête d’une entreprise qui marche bien avec la satisfaction en sus de créer des emplois
N°3392 – MARDI 4 JANVIER 2011 La Voix de l’Oranie
4 janvier 2011
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