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Chronique du jour : ICI MIEUX QUE LA-BAS «J’ai horreur de la rime» Par Arezki Metref arezkimetref@free.fr

26 décembre 2010

Contributions

Dimanche 19 septembre : Happy-end soltanien !
Grande nouvelle : Soltani se calme ! Comme l’écrit notre confrère du Soir d’Algérie, il adopte la même rime que ses camarades de l’Alliance présidentielle. La rime est ce qui, à la fin d’un vers, sonne comme d’autres vers précédents ou suivants, créant la musicalité du poème.


On peut affirmer que question musique, Soltani s’y connaît plutôt bien, vu qu’il joue toujours la même. Premier mouvement : applaudissements dédiés au président de la République. Deuxième mouvement : petites flèches acerbes à l’égard de ses voisins de club. Cependant, ça finit toujours par le happy-end que voilà. Mais il faut préciser qu’il y a des rimes pauvres et des rimes riches. Et même des rimes totalement indigentes. On ne sait pas trop où placer celle de Soltani. L’important, c’est qu’il continue à rimer car il paraît que c’est une façon de ne plus déprimer. Des fois que !… «O! Qui dira les torts de la rime», Paul Verlaine.
Lundi 20 septembre : Coup de colère sénatoriale !
Le sénateur d’Ilizi s’est payé son coup de colère septennale. Ça doit faire du bien ! Dans son assaut contre Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, Brahim Ghouma, le susdit sénateur, rappela in peto : «Je suis issu d’une lignée reconnue dont l’histoire remonte à 1517. Vous me devez le respect. » Mais le respect et la considération, il la doit même à une personne dont l’histoire remonte à hier midi. Scellé et non négociable, le respect ! A l’origine de ce courroux, une lettre concernant la situation des jeunes à Illizi que le sénateur a remise à son président. Le temps passe et rien ne se passe ! L’Illizien a compris que le président s’en tamponne les favoris puisqu’il n’a même pas daigné accuser réception de la missive. Quant à répondre sur le fond, ma foi, à l’impossible, nul n’est tenu. Et quand ça pète à Illizi à cause précisément de ce que le sénateur signale, son sang ne fait qu’un tour. C’est Ahmed Ouyahia qui a volé au secours de Bensalah. Il aurait amadoué le sénateur furieux en lui disant de passer à son bureau pour en discuter. Tout est bien qui finit bien ? Pas sûr ! Si le sénateur se calme in fine, ce n’est pas forcément le cas des jeunes d’Illizi confrontés au chômage et à la mal-vie ! Ils n’ont même pas la mer à côté pour tenter el harga ! «La rime est une esclave et ne doit qu’obéir», Nicolas Boileau.
Mardi 21 décembre : Fumée noire et lait blanc !
Il faut bien toucher un mot du feuilleton hebdomadaire, les bisbilles au FLN. Moins c’est important, plus on en parle Ça touche le comité central maintenant. Des membres influents de la structure de commandement du FLN boycottent sa réunion because ils veulent que tout ça soit «redressé». Je ne sais pas pourquoi le mot «redressement» évoque le coup d’Etat, concept devant être géré par le département de Mme Toumi, vu qu’il fait partie de notre culture nationale. Ah, oui ! C’est peut-être à cause du «redressement révolutionnaire» de 1965. Mais enfin ! Ça continue donc au FLN. Les grosses fumées noires qui se dégagent des guéguerres de position font un écran qui nous cache le blanc du lait absent sur le marché. Sacrés facétieux ! « Rime sans raison n’est que ruine de l’orme», Raymond Queneau.
Mercredi 22 décembre : Saïd succédant à Abdelaziz, même griffe
Si Saïd Bouteflika succédait à son frère Abdelaziz en 2014, ça ferait des économies au pays qui semble, selon Ouyahia, en avoir grandement besoin. En effet, le pouvoir sera gardé dans le même nom. On n’aura pas besoin de changer la griffe, ça fera déjà son paquet de subsides sauvés. Oh, ce n’est pas si difficile que ça ! On bricolera le A de l’initiale de l’actuel président en S du futur, et le tour sera joué. On gardera aussi les mêmes affiches et les mêmes calicots. Du moins ceux marqués exclusivement Bouteflika. Mais la grande économie, c’est surtout pour les chroniqueurs et les caricaturistes. On pourra continuer à dire Boutef… Argument de campagne : pourquoi changer de nom quand on peut changer juste le prénom ! «Je préférerai toujours les choses aux mots et la pensée à la rime», Voltaire.
Jeudi 23 décembre : Tableau noir !
Oh la la, le tableau que dresse Ouyahia du pays ! Ça rappelle ce discours explosif tenu par Chadli Bendjedid en septembre 1988. Il ne nous laisse aucune sortie, notre Premier ministre. Où que tu poses les yeux, c’est fichu. C’est l’enfer qui nous attend ! Si tu veux doper un pays, fais comme il dit, lui ! C’est du garanti 100% efficace ! Il nous promet des lendemains qui déchantent. Il n’y a aucune raison de ne pas le croire dans son élan churchillien quand il augure des larmes. Mais – car il y a un mais, toujours – si le pays est étranglé économiquement parlant, ça va bouger juste au milieu. Ceux qui n’ont rien n’ont justement rien à perdre. Ceux qui ont tout, ils vont le porter à l’étranger comme d’hab. Ils ouvriront une boucherie hallal ou une pâtisserie orientale. Tafrat fi les classes moyennes, s’il en reste ! «Les rimes ? Elles sont dans le vers, non à leur terme», Cyprien Norwid.
Vendredi 24 décembre : L’Etat commence au parking !
Comment rétablir, ou plutôt établir, l’ordre et même l’autorité ? En plaçant des parcmètres ! C’est la solution miracle qu’ont dégotée les édiles de Ramallah, en Palestine. Le principe est de civilité. Lorsqu’un automobiliste glisse une pièce dans un appareil, il accepte de se soumettre à une autorité. Les sommes demandées sont modiques. Le gain est plutôt d’ordre civique. Comme quoi ça marche : 80% des verbalisés pour différentes contraventions payent sans discuter. On ne peut pas en dire autant dans certains Etats constitués depuis fort longtemps. «J’ai horreur de la rime», Jules Renard.
A. M.

Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/12/26/article.php?sid=110455&cid=8

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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