C’est l’histoire de H’mida, au souffle de la vie coupé net, qui a décidé de dormir jusqu’à ce que mort s’en suive
N’ayant pas pu donner un sens «positif» à sa chienne de vie, H’mida
qui court après un boulot « fantôme» depuis des lustres, en cachant son diplôme d’ingénieur «virtuel» sous son aisselle a, donc, décidé de roupiller pour tromper ses gros soucis contre lesquels il n’y peut absolument rien. Alors pour dormir le plus longtemps possible, H’mida s’est débrouillé une décoction «magique» à base de plantes médicinales qui lui permet de plonger dans les bras de Morphée pendant vingt- deux heures sur vingt-quatre. Donnant un sens «tragique» au fameux proverbe selon lequel celui qui dort dîne, H’mida est alimenté par sa mère bouleversée une seule fois par jour avec un morceau de pain rassis imbibé de lait et de « faux » miel. Jusqu’au jour
où H’mida décida de ne plus se réveiller, jusqu’à ce que son père lui trouvât un boulot à sa guise. Lancé dans un parcours du «bombardant», l’infortuné père courut à droite, à gauche, en haut, en bas, pour trouver un petit job à son fils H’mida.
Après des mois et des mois et des centaines de kilomètres parcourus par les pieds plats du papa à H’mida, un menu boulot fut enfin trouvé au « roupilleur » par vocation. Se rendant jusqu’au lit miteux où H’mida ronfle depuis des années sans jamais tomber du plumard, le père annonça enfin la bonne nouvelle à H’mida : «réveille-toi mon fils, je t’ai enfin trouvé un boulot H’mida ! ».
Ouvrant à moitié l’œil gauche, H’mida eut cette boutade «h’midanesque»: « Vas-y boulotter toi qui n’a pas de père, moi, tant que j’ai un père formidable comme toi, je continue à dormir jusqu’à ce que mort s’en suive, bonne nuit papa et à l’au-delà ! ».
11 décembre 2010
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