Le Carrefour D’algérie
Jeudi 9 Décembre 2010
Sra…ma…sra
Par Sayah
Wikileaks, entre médias et lecteurs !!!
Il aura suffi seulement d’une boite mail, auparavant spécialisée dans la contraction et le stockage d’informations secrètes, pour déchaîner toute une hargne et un courroux sans précédent dans les relations internationales. Il aura suffi seulement de quatre journaux mondiaux, étiquetés sur les places publiques comme étant des quotidiens sérieux,
pour mettre à néant les efforts d’une diplomatie de quarante ans, qui s’efforçait de canaliser, à son profit, toutes les politiques nationales et toutes les stratégies économiques locales. Et pourtant !!! Nous parlons de la première puissance mondiale. Celle qui possède à son actif les technologies les plus récentes et les plus performantes. Celle qui est implantée dans plus de 700 bases militaires à travers le monde. Celle qui possède les plus grands centres d’écoute de télécommunications. Nous parlons d’une puissance qui n’occupe pas seulement des pays par la force des armes, ou par ses influences économiques, ou militaires, mais aussi par convergences d’intérêts, aides stratégiques et coopérations bilatérales. Et nous parlons –excusez du peu- d’une puissance qui dicte ses lois à TOUTES les autres nations; sans exception. Alors que se passe-t-il vraiment? Comment des journaux comme «le Monde» en France, New York Times (Amérique) et le «Guardian» en Grande Bretagne ont-ils eu l’exclusivité, via Wikileaks, de divulguer des informations diplomatiques dites «sensibles»? Comment se concertent-ils avant de publier telle ou telle information? Qui, d’entre eux, juge que telle nouvelle, telle confidence est «recevable» ou non? Sur les deux cent cinquante mille télex, messages, ou télécopies diplomatiques que recèle le «couloir» Wikileaks, à qui incomberait la responsabilité morale de publier la «révélation diplomatique» sans qu’il n’y ait, au passage, une touche personnelle, une modification circonstancielle, ou simplement une «réorientation» délictuelle? Pire encore, qui nous certifierait que les informations révélées jusque-là ne cacheraient pas des intentions futures, ultérieures destinées à amadouer et rendre dociles des hommes politiques et des opposants à l’hégémonie américaine? Vous conviendrez, avec moi, que jusqu’à présent, les «annonces» wikileakiennes sont «sympathiques» et ne décrivent, dans leur ensemble que les états d’âme de certains hommes politiques, déjà connus, pour leurs affinités avec les Yankees. Qu’en sera-t-il demain lorsque les réseaux d’information seront «priés» d’aller plus loin dans leurs révélations? Dont acte !!!
medhayas@yahoo.fr
9 décembre 2010
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