Le «châtiment» vu par Belkhadem!

Le Carrefour D’algérie

Vendredi 3 Décembre 2010

Pole&mic

Par B. Nadir

Le «châtiment» vu  par Belkhadem!

C’est trouvé et c’est «dixit» Belkhadem, la tragédie nationale et/ou la décennie de sang et de larmes ne sont que le fruit de la «tentation» de certains de vouloir déstabiliser le FLN. Oui, c’est la dernière sortie médiatique du boss de l’ex-parti unique, «le FLN, c’est l’Algérie et si on touche au FLN, on déstabilise le pays». Oui, c’est comme ça et pas autrement. Ce discours nous rappelle, à quelques différence, le discours du FIS, qui a assimilé le parti à la «voix de Dieu» ou plutôt incarnant à lui, tout seul, l’Islam. D’ailleurs les leaders de l’ex-parti dissous ont même rejeté tout type d’alliance même entre partis islamistes et intégriste en affirmant, par le biais de Abassi Madani, que l’islam ne reconnait  pas d’alliance. Aujourd’hui, Belkhadem nous dit ce qu’il n’a jamais dit depuis les événements de 1988 où il laisse croire que les vœux de la liberté et le choix du multipartisme font partie des péchés capitaux qui ont conduit le pays au sang et à la guerre. A l’entendre, on n’aurait jamais dû tenter le «diable» de la Démocratie ou d’exprimer le moindre vœu de changement. Il faillit nous dire que si nous, car nous étions des millions de jeunes, n’avions pas à revendiquer un espace de liberté tant politique que culturelle, nous n’aurions jamais connu le terrorisme. Il est clair que Belkhadem en veut beaucoup aux gars de Hamrouche et aux réformistes du FLN. Même s’il ne le dit pas, il croit que l’Algérie est  bénie comme lui et tous les autres dirigeants du FLN par Dieu et que tous les autres partis sont des «malédictions». Il l’a d’ailleurs exprimé autrement en donnant son avis sur le code communal où il a clairement affirmé qu’il faudrait faire taire les petits partis ou partis minoritaire. Bien sûr que ce message est adressé aux re-redresseurs de son parti et surtout à ceux qui «tentent» de créer un parti pour le frère du président, Saïd Bouteflika, pour le préparer à succéder au président. Pour rafraichir la mémoire de Monsieur Belkhadem, le 05 octobre et tous les martyrs des événements d’octobre et du printemps berbère ne sont que la conséquence de la pensée unique du parti unique et des exactions des dirigeants du FLN qui ont «pendu» l’article 120. En plus, Belkhadem oublie que le terrorisme est né avec le FLN de Chadli qui a amnistié les Bouyaalistes. Après le 05 octobre1988, le FLN a béni le FIS et certains ont même refusé l’arrêt du processus électorale comme l’interdiction du FIS. Heureusement que le peuple ne pense pas que le FLN est l’Algérie, car certains dirigeants du FLN ne sont pas «cleans» alors que l’Algérie est toute «Blanche».