Une nouvelle publication d’un recueil poétique, «Rose de Novembre», intervient à l’occasion de la célébration glorieuse du déclenchement de la Guerre de libération du 1er Novembre 1954. L’ouvrage est de la plume de l’actuelle directrice de la Culture de la wilaya d’Oran, Madame Rabéa Moussaoui, qui compte déjà à son actif plusieurs ouvrages très intéressants d’ordre littéraire. Lors de notre rencontre, elle nous a confié, avec un profond sentiment de modestie, «loin de moi toute idée de commercialité, car il s’agit, avec cet ouvrage, tout simplement d’une contribution poétique dédiée à toutes les femmes et les hommes valeureux qui ont consenti au sacrifice suprême, celui de la vie, pour que vive l’Algérie libre et indépendante». Voici un extrait choisi de poèmes, tiré de l’ouvrage poétique:
Rose de Novembre
Sur chaque tombe, je te dépose
Je sais que là, mon frère repose
Chaque année, ce mois me rappelle bien des choses
Il réveille en moi des pensées bien moroses
Il m’a fallu du temps pour reprendre, pour réduire ces durs moments,
en cendres…
Rose de Novembre, je sais que là, une femme repose
Elle n’avait fait que son devoir
Elle s’est éteinte, au combat, un soir
Ces sept années resteront ancrées, en ma mémoire
Je garderai leur secret, là, dans ce tiroir
Sur chaque tombe je te dépose
Je sais que là, mon père repose
Il m’avait confié son seul plaisir
La liberté de son pays était son seul désir
Rose de Novembre, je sais que là, une famille entière repose.
Chacun d’eux, au douar, avait participé à la lutte
Même s’il n’habitait qu’une simple hutte.
Le message du colonel Lotfi
Lignes enrichies
Notre révolution exige de nous le sacrifice suprême
Cela ! Les jeunes ! Il faut qu’ils l’apprennent
Mais pour que notre mort ne soit pas vaine
Il nous faudra vivre dans une Algérie libre et saine !
La lutte doit absolument tendre à la victoire
Elle doit figurer sur nos pages d’histoire
Elle doit surtout servir d’exemple au sacrifice
Sacrifier sa vie pour son pays n’est pas un simple artifice
C’est à vous les jeunes de réaliser le serment
De voir, en la sauvegardant, en cette liberté, un sacrement
Pour ce geste que avons prêté, tous les combattants ensemble
Afin que la liberté arrive, vous comble
Nous avons juré de mourir pour que vive notre nation
Nous étions persuadés que c’était la seule solution
La liberté en valait le prix
Cette idée était ancrée dans tous les esprits
Par
Zellal Abdelkrim
Dixième année – Numéro 3156 – Samedi 6 Novembre 2010 – www.echo-doran.com – Prix 10 DA
6 novembre 2010
1.POESIE