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Fantasia Noir & blanc Par : Mustapha Mohammedi

30 octobre 2010

M. MOHAMMEDI

J’ai connu le must à Trézel dans le djebel Nador et le nec plus ultra dans les plaines du Sersou là au moins la “farja” avait un sens. Il y avait du spectacle. Il y avait du clinquant. Il y avait de la profusion.

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Edition du Samedi 30 Octobre 2010

 

L’Algérie profonde

Elle m’a fait de la peine cette waâda de Sidi Abdallah à Lamtar près de Sidi Bel-Abbés. Pas de tentes vip, pas de moutons égorgés à la chaîne et pas de grosse foule non plus. J’avais l’impression que des zawalis faisaient semblant de faire la fête au village car le cœur n’y était pas.


Et la chose visiblement manquait de panache. J’ai connu mieux dans le registre.
Les fellahs de la mekerra sont-ils venus pingres au point que leur waâda n’intéresse plus personne, si ce n’était quelques badauds du hameau et quelques automobilistes curieux qui avaient rempli les “gradins”, cette bamboula rurale serait passée inaperçue ou aurait été un fiasco. Et quand je dis “gradins”, je m’entends. Il s’agit d’un champ de melon en friche où des miséreux étaient venus sagement prendre place en rond d’oignon pour admirer les joutes.
Le décor se limitait à un bonimenteur de foire qui donnait de la voix pour vanter ses saloperies de potions qui devaient en principe donner la chasse aux cellulites et aux pucerons et cinq cavaliers dont on ne savait pas s’ils étaient loués à l’heure ou à la journée et censés jouer de la fantasia en faisant gueuler la poudre, ils essaieront bien de crapahuter sur leurs selles mais… piano piano. Ils tenteront bien de faire hurler la poudre mais sans déchaîner la moindre foudre, le public aussi applaudirait mais mollement, sans se fouler les doigts.
Mon Dieu comme j’étais loin des rassemblements épiques d’antan ou des tribus entières bivouaquaient près du mausolée de Sidi Khaled pendant une semaine pour accueillir leurs hôtes, couscous et viandes étaient servis aux milliers de convives venus à pied ou à cheval des douars environnants. Mon Dieu que j’étais loin des groupes de fantasia rutilante qui se déversaient après chaque bordée de douze cavaliers par vagues fumantes et hennissantes au pied des foules, au milieu de la poussière et des youyous. Mon Dieu que j’étais loin des chevauchées flamboyantes des ouled Aziz, des amchan, des boulefaâ et des ouleds Chrif.     

M. M.

 

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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