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Chebchoub et la philosophie des sciences Café littéraire au salon national du livre Par : Nassira Belloula

22 octobre 2010

LITTERATURE

Chebchoub et la philosophie des sciences Café littéraire au salon national du livre  Par : Nassira Belloula dans LITTERATURE logo_imp 37819 dans LITTERATURE
Edition du Lundi 09 Mai 2005

Culture


Le samedi après-midi, au Salon national du livre,  a été consacré à une rencontre philosophique de très haut niveau animée par le Pr Chebchoub de la faculté de Tunis.

Ce n’est pas à une communication qu’étaient conviés les auditeurs de cet énième Café littéraire, qu’organise la Bibliothèque d’El Hamma depuis quelque temps déjà, mais à une discussion philosophique très animée et commentée. Elle a permis aux personnes présentes de participer pleinement à la conférence du Pr Ahmed Chebchoub qui a usé d’une certaine pédagogie pour impliquer l’assistance dans les réflexions et les problématiques qu’il a posées.
Certes, le sujet du débat, lui-même assez captivant, a permis une  certaine symbiose : “Le citoyen maghrébin et la philosophie des sciences” L’incrustation peu à peu dans le sujet à travers des questions pertinentes , a permis une compréhension de certains principes philosophiques, certes, mais surtout le rapport qu’a le citoyen, du Maghreb en somme, du monde arabe avec les sciences.
Et ces sciences sont-elles universelles ? A priori oui, répond l’assistance. Pourtant, au cours de sa communication le Pr Chebchoub tente de démontrer que le rapport qu’ont les Arabes avec les sciences est différent de celui entretenu par les Occidentaux, sans insister sur le fait que “l’être humain s’approprie les sciences qui sont fondées sur la raison, donc universelle, mais pas sur la religion ni la nationalité”. Il avance pourtant la thèse du penseur et philosophe Gaston Bachelard qui dit que “l’obstacle culturel” existe. Et au Pr Chebchoub de s’interroger, et là, il met en évidence une enquête faite avec des étudiants tunisiens et français, en 4e année biologique, en posant juste la question : “Pourquoi les enfants ressemblent-ils aux parents ?”
Si la réponse est évidente scientifiquement, celle des étudiants français avancent, à plus de 80 %,  la génétique et les gênes. Quant aux Tunisiens, ils évoquent plutôt des considérations culturelles comme lawham ou l’envie de la femme durant sa grossesse. Alors, si ces sciences sont présentées comme universelles, sont-elles alors perçues de la même manière chez les deux groupes ? Ainsi, évoque-t-il encore une fois Gaston Bachelard qui semble avoir une grande influence sur le Pr Chebchoub. “Pour acquérir la science, il faut dépasser l’obstacle.”
En matière de sciences, le fait religieux intervient dans le processus de l’apprentissage dès qu’il s’agit de la création, de l’évolution humaine mais, peut-on, s’interroge le professeur, effacer Darwin de ce processus ?  L’autre terrain à explorer avec le Pr Chebchoub est l’histoire de la science. S’est-elle développée d’une manière linéaire ou a-t-elle été interrompue ? Bachelard dit que “l’histoire des sciences et une histoire discontinue”. Si les sciences ont donc pu se développer de manière linéaire, il y aurait une place pour les sciences arabes, tire comme conclusion le Pr Chebchoub.
Après avoir fait le tour de la question, en passant bien sûr par Descartes, Aristote, Roshdi Rashed, Platon et autres, celle de l’apprentissage des sciences reste posée. Car les sciences nous viennent de l’Occident. Or, la première relation avec les sciences ce sont la productivité, puis la traduction et la diffusion. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les Japonais consacrent 3 % de leur PNB à la recherche scientifique contre 2,9 % pour les Américains, 2,5 % pour l’Union européenne et 0,4 % pour les pays arabes. Israël vient en tête avec 3,2 %. Cela est matière à méditation car il faut développer l’enseignement scientifique ainsi que la recherche mais aussi donner l’opportunité aux traducteurs scientifiques. Le Pr Chebchoub, qui a une maîtrise en philosophie, est enseignent-chercheur en didactique, mais c’est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment La pédagogie numérique et Ecole et modernité en Tunisie et dans les pays arabes, parus aux éditions l’Harmattan.

N. B.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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