Le Carrefour D’algérie
Au moment où la guerre fait rage au FLN, entre batailles rangées, dénonciations, attaques contre des mouhafadahs et mouvement de redressement, le secrétaire général du parti, M. Abdelaziz Belkhadem,
tente de minimiser cette crise et de tourner à la risée l’action de ses désormais opposants. Belkhadem qui a sillonné plusieurs wilayas, dans le cadre d’une série de conférences sur l’art du discours, n’a pas jugé opportun voire même judicieux d’affronter le problème et de tenter de rassurer les militants sur cette restructuration qui fait tant de grabuge et de mal au parti. Au contraire, il préfère ignorer les voix qui ne cessent de l’interpeller pour trouver des solutions appropriées à cette crise qui semble gangrener gravement l’ex-parti unique. Même les personnalités qui, jusque-là, avaient opté pour le silence ou encore pour le soutien de Belkhadem, décident aujourd’hui d’agir pour accélérer son départ. C’est dire que le malaise au sein du parti est effectivement très profond et ne risque pas de s’estomper sans que certains y laissent des plumes à commencer par Belkhadem lui-même. Pire, celui-ci est de plus en plus isolé et ses soutiens commencent à se raréfier. Est-ce un nouvel épisode comme celui qu’a connu le FLN à l’ère de Benflis? Tout porte à le croire à moins d’un sursaut pour sauver le parti de la scission qui pourrait précipiter son affaiblissement pour de longues années. Cependant, Abdelaziz Belkhadem a le devoir aujourd’hui d’agir et non seulement de réagir à cette action menée quand même par des poids lourds. Il doit agir pour remettre de l’ordre dans la maison FLN, une maison qui, il faut le reconnaître n’a pas connu de calme depuis déjà plusieurs années.
21 octobre 2010
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