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8.La nouvelle de Adila Katia Cœurs brisés

18 octobre 2010

1.Extraits

La nouvelle de Adila Katia

Cœurs brisés

RÉSUMÉ : Rien de ce que dit Hamid n’émeut Nawel. Elle le tient pour responsable de l’échec de leur mariage. Elle vient de prendre une décision. Elle ne restera pas chez elle et ne leur laissera pas son bébé. Elle a failli à son devoir de mère en tentant d’abréger ses souffrances. Elle ne veut plus l’abandonner…

Au milieu de la matinée, Nawel reçoit la visite des deux policiers chargés de l’enquête. Ils lui posent des questions sur sa vie privée et sur ses intentions. Elle répond à certaines questions et laisse d’autres sans réponse.
Maintenant qu’ils en savent un peu plus sur elle et sa vie privée, l’un d’eux lui rappelle qu’à sa sortie d’hôpital elle allait se retrouver avec sa belle-famille et que les problèmes seront toujours là.
- Est-ce que vous vous sentez capable de les supporter ? Ou allez-vous encore tenter de vous suicider ?
- Non, leur affirme-t-elle, d’une voix très sûre. Je ne suis pas près de recommencer. Je regrette d’ailleurs de l’avoir fait.
- Et si la situation empire ?
- Elle ne pourra pas être pire, réplique-t-elle. Et puis, il y a d’autres solutions. Le divorce… Je pourrais toujours aller chez mes parents.
- Votre famille n’est pas venue, remarque le policier. Pourquoi n’a-t-elle pas été mise au courant ?
- Maman est cardiaque, ment-elle. Si quelqu’un lui apprend une mauvaise nouvelle, elle pourrait en mourir. Je ne voudrais pas que cela arrive… j’ai besoin d’elle, surtout maintenant que j’ai l’intention de retourner chez mes parents.
- C’est une sage décision, dit le policier, en fermant son calepin. Nous allons vous laisser…
Aux heures de visite, ce sont Hamid et sa grand-mère qui viennent. Hamid a apporté leur fils dans un landau. Nawel ne résiste pas. À la vue de son bébé, elle se met à pleurer tout en le couvrant de baisers. Elle se demande par quelle folie, elle a pu tenter de se suicider et de l’abandonner à tout jamais.
- Jamais plus, promet-elle. Jamais plus… Je te jure de ne plus me séparer de toi.
Nawel se sent si bien avec son bébé qu’elle ne consacre aucun moment à son mari. Elle n’a pas un regard pour lui. Taklit tente de se rapprocher d’elle en prenant soin du petit.
- Regarde, il sourit, lui dit-elle. Il est heureux d’être avec toi.
- Moi aussi, répond Nawel. Il est tout pour moi.
- Je veux bien te croire. J’espère seulement que la prochaine fois, avant de faire quoi que ce soit, tu te le rappelleras.
Nawel n’est pas près de l’oublier. Ses cicatrices seront toujours là pour lui rappeler l’erreur qui aurait pu lui coûter la vie. Elle a déjà une idée en tête. Dès qu’elle sortira de l’hôpital et qu’elle se sentira assez forte, elle prendra sa vie en main. Elle ne se laissera plus faire, quitte à se bagarrer chaque jour.
Taklit voit bien la lueur déterminée dans ses yeux quand elle prend le bébé pour le remettre dans son landau.
- À quoi penses-tu ? lui demande-t-elle. Quelle idée te trotte derrière la tête ?
- Aucune, répond Nawel en s’efforçant de sourire. Je me disais seulement que j’avais eu de la chance que tu ais remarqué mon absence. Prends bien soin du petit en attendant mon retour…
- On est impatient de te voir rentrer, ajoute Hamid. Tu nous manques. Nawel a envie de lui rétorquer qu’ils ne s’étaient pas retrouvés dans une même pièce depuis des mois. S’il éprouvait toujours de l’amour, pour elle, il ne l’aurait pas mise à l’écart de sa vie.
Car c’est ce qui est arrivé depuis son retour. Ce ne sont pas ses regrets et ses sourires qui allaient effacer ces mauvais jours. Non, elle ne s’en est pas encore remise. Elle porte encore les marques qui ne disparaîtront pas de si tôt…
(À suivre) 

A. K.
adilakatia@yahoo.fr

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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