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4. La nouvelle de Adila Katia Cœurs brisés

18 octobre 2010

1.Extraits

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Edition du Lundi 04 Juillet 2005

La nouvelle de Adila Katia

Cœurs brisés

 

RÉSUMÉ :  Nawel est complètement perdue. Elle ne comprend pas son mari. Quand ils arrivent chez eux, il lui prend le bébé des bras pour le confier à sa mère. Nawel tente de se rapprocher d’elle et de ses enfants mais elle constate que même la mort n’a pu l’attendrir. La jeune mère est inquiète ; tout a changé entre elle et son mari.

Nawel est complètement perdue. Elle hésite à parler à son mari. Elle se sent mal, face à son regard. Elle ne comprend pas son changement. Hamid est retourné au salon et est resté auprès de sa famille.
Elle a attendu qu’il lui apporte le bébé et comme il tardait à le faire elle est allée au salon. Elle voit que le bébé a été changé et qu’il a aussi pris un biberon. Hamid est sorti lui, en acheter un entre-temps.
- Il a besoin de dormir, dit-elle en se baissant pour le prendre sur le canapé. Je l’emmène dans notre chambre, il sera plus à l’aise pour dormir.
- Dis-lui de ne pas le toucher. Je te l’avais dit, ajoute Farida à l’intention de son fils qui est en train d’assister ses frères dans leurs devoirs. Elle ne voudra jamais que je m’occupe de mon petit-fils. Mon petit Boualem.
Hamid intervient en regardant sa mère. Il n’a pas un regard pour elle.
- Il est bien ici, dit-il. Si tu l’emmènes à la chambre personne n’osera l’approcher. Personne ne peut voir à travers les murs.
- C’est juste pour qu’il puisse dormir dans une chambre calme, répond Nawel. Après, je le ramènerai ici. Je ne cherche pas à les priver du petit. Hamid, il n’a pas quarante jours. Ta mère doit savoir toutes ses choses-là.
- Qu’est-ce que tu insinues par là ? l’interroge-t-il.
- Rien. Je voulais seulement te rappeler que je suis sa mère et que je ne veux que son bien, murmure-t-elle en pleurant. Personne ne peut prendre soin de lui comme je le fais.
- Le message est clair, réplique Farida. Elle veut te dire que je pourrais lui faire du mal.
- En réalité, je ne fais confiance à personne, pas même à ma mère. Je suis une vraie mère poule, avoue Nawel. Il n’y a rien de surprenant à cela.
Cette fois, elle prend son fils et sa belle-mère se lève brusquement. Elle l’attrape par le bras et la secoue, pour la forcer à lâcher son bébé.
- C’est mon petit-fils, il restera ici, crie-t-elle.
- Non ! C’est mon fils. C’est à moi de surveiller son sommeil, rétorque Nawel, toujours en pleurs. C’est à moi d’en prendre soin. Lâche-moi. Je t’en prie, lâche-le.
Hamid s’est levé pour intervenir. Il aurait certainement arraché le bébé de ses bras si la vieille Taklit ne s’était pas interposée entre eux. Après ces derniers mois d’ignorance, d’indifférence feinte ou de crainte, Nawel voit son intervention comme une bénédiction.
- Vous n’avez pas le droit de la mettre dans cet état alors qu’elle ne s’est pas encore remise de son opération, leur dit-elle. Si vous voulez la rendre malade ou folle, c’est le bon procédé. Mais jamais tant que je serai ici. C’est une honte.
- De quoi tu te mêles ? lui crie sa fille. C’est mon petit-fils, j’ai autant de droits qu’elle.
- N’exagère pas ! Elle veut seulement qu’il dorme dans une pièce silencieuse, réplique Taklit. Ce salon n’est pas une chambre. Il a besoin de calme. N’importe qui le sait.
Hamid, je t’en conjure, laisse ta femme tranquille. Si tu ne veux pas le faire pour moi, fais le pour ton fils !
Nawel le regarde et il y a tant de dureté dans ces yeux qu’elle finit par ne plus y croire. Il ferme les mains comme s’il s’apprête à frapper. Elle recule, gardant le bébé serré très fort contre elle. Ces pleurs leur rappellent qu’il n’est pas sourd à leurs cris. Hamid baisse les bras et recule pour lui laisser le passage. Nawel soupire de soulagement. Elle a eu chaud, très chaud même. Le temps de quelques secondes, elle a cru qu’il allait la frapper, lui rappelant son défunt père et sa brutalité.
(À suivre)

A. K.
adilakatia@yahoo.fr

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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