Le Carrefour D’algérie
Point de vue
Par BOUHALI Abdellah
Oran victime de ses propres hommes
Oran est en retard en matière de projets structurants. Le constat a été vite établi par le nouveau chef de l’exécutif qui a énuméré les priorités. Pourtant, ce n’est pas faute d’argent. Mais faute de volonté. Les responsables locaux ne travaillent pas. La deuxième wilaya du pays a été victime de mauvaise foi de la part des responsables locaux.
Inutile de chercher des excuses ici et là. Inutile de chercher des boucs émissaires au niveau central. L’Etat a débloqué tout l’argent qu’il fallait et malheureusement cet argent n’a pas été consommé. Voilà la vérité. Elle est dure, elle est amère, elle est choquante. Mais c’est un fait. Du coup, des opérations de rattrapage deviennent nécessaires pour la mise à niveau de cette wilaya qui garde paradoxalement ses ambitions intactes quant à son statut de grande ville méditéranéenne. Le challenge semble très difficile. Mais si la volonté reprend ses droits, rien n’est impossible. Depuis des dizaines et des dizaines d’années, on nous a fait avaler des couleuvres de toutes le formes et toutes les couleurs, alors qu’Oran demeurait loin de ce qui est attendu d’elle. Des chiffres en masse sont présentés pour nous faire croire que tout va bien et ce n’était que mensonges. Lorsque les enveloppes destinées au développement de la wilaya ne sont pas consommées, il y a forcément quelque part un ralentissement et une inertie. Le nouveau wali semble décidé de rattraper le retard avant de penser à un programme de modernisation. Pour cela, il a besoin des hommes qu’il faut à tous les niveaux. Réussira-t-il à réaliser ce que ses prédécesseurs n’ont pas pu faire? Sera-il soutenu par les hommes qu’il a trouvés et avec lesquels il est obligé de composer? Ira-t-il jusqu’à chambouler les habitudes pour réussir une mission qui d’ores et déjà s’annonce très difficile? Possible du fait que le nouveau wali tient à appliquer sur le terrain les orientations du président de la République qui, avant tout le monde, compte transformer Oran pour l’ériger au niveau qui lui revient de droit. Mais pour y arriver, le nouveau chef de l’exécutif doit se munir de beaucoup de volonté mais aussi de patience car Oran, il faut le dire, est une wilaya très… très difficile.
16 octobre 2010
Contributions