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10.La nouvelle de Adila Katia “Sans l’amour”

16 octobre 2010

1.Extraits

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Edition du Mardi 13 Septembre 2005

La nouvelle de Adila Katia

“Sans l’amour”

 


L’histoire a lieu cette fois en France. Akli s’y est rendu peu de temps après l’Indépendance. Il lui faudra quelques temps pour se trouver un travail et avoir un semblant de situation stable. Les deux premières années suivant son installation en France, du côté de Lyon,

Akli envoie un peu d’argent à ses parents et parfois des colis qu’il remettait à des cousins qui se rendaient au pays. Il cessera d’en envoyer peu de temps après sa rencontre avec Olivia, une belle italienne. Leur histoire d’amour est née d’un vrai coup de foudre. Akli ne tarde pas à s’installer chez Olivia et celle-ci le présente à toute sa famille. Ces derniers ne voient pas mal Akli et veulent bien qu’ils se marient. Moins d’une année après leur rencontre, ils se marient et quelques mois plus tard, naît Sofiane. Et trois ans plus tard, c’est au tour d’une fille de voir le jour. Léna est adorable ; et même quand elle sera grande, elle restera ravissante. Sa mère Olivia trouve en elle une amie et une confidente. Léna n’a pas encore quatorze ans quand elle est devenue sa confidente. Dès cet âge, elle est au courant de choses et d’autres. Elle découvre que malgré tout l’amour qui existe entre ses parents, il leur arrive souvent de se quereller. Parfois sans raison…
-Je me demande parfois ce que je fais avec lui, comment on a passé toutes ses années ensemble ? Je crois que si ce n’est pas la crainte d’être séparée de vous qui me retient, j’aurais demandé le divorce depuis longtemps.
-Mais vous vous aimez, lui rappelle Léna. L’amour qui vous unit est plus fort que les problèmes que vous pouvez rencontrer, maman.
-C’est ce que je me dis à chaque fois, la rassure sa mère. Mais ton père a tellement changé que je crains de le voir s’en prendre à vous, plus tard.
Akli s’est mis à retourner au pays après avoir appris que son père était souffrant. Olivia n’a vu aucun mal à ce qu’il reprenne contact avec sa famille, à ce qu’il leur rendre visite, une fois par an. Il part pour un mois et il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir son changement. Il lui fait souvent des remarques sur sa famille, sur la façon dont elle s’habille, sur leurs amis qu’il ne veut plus fréquenter et l’éducation de leurs enfants. En particulier celle de leur fille.
-Les filles au bled ne sortent pas sans raison. Après les cours, elles restent à la maison pour aider leur mère. Elles apprennent à s’occuper de choses utiles pour plus tard.
-Elle est au lycée, elle se consacre actuellement à ses études et en plus, elle sait se débrouiller à la maison, répond Olivia. Léna ne sort jamais sans raison. C’est normal qu’elle fréquente la bibliothèque du quartier. Elle a besoin de travailler en groupe. Je ne vois pas de mal à cela. Et puis, on est en France et non pas au bled.
-Mais elle est la fille d’Akli ben Moussa, réplique-t-il. Mon honneur dépend de sa conduite. Même si je suis marié à une étrangère, elle est ma fille et c’est une Algérienne. Mais vous les Italiens, vous ne pouvez pas comprendre ces choses.
-Comment peux-tu dire que les italiens ne sont pas soucieux de l’honneur de leur famille ? Ils ont l’honneur dans le sang, dit Olivia avant de lui rappeler que c’est la première des choses qu’ils apprennent à leurs enfants. On est comme vous. L’honneur n’a pas de prix. Ils sont prêts à tout sacrifier pour.
-Malgré tout, je te demande de garder un œil sur elle, insiste-t-il. Sinon, je vais la garder à la maison, ou l’envoyer au bled !
La menace la met hors d’elle. Olivia perd patience. Le sujet tourne à la querelle. Lorsque Sofiane et Léna rentrent, ils trouvent leur mère inconsciente.
-Mais qu’est-ce qui est arrivé ? demande Léna à son père. Qu’est-ce qui a pu la mettre dans cet état ?
-Toi…
Sans donner plus d’explications, Akli prend sa veste et sort prendre l’air.
(À suivre)

A. K.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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