Edition du Dimanche 04 Décembre 2005
Culture
Ce roman fait suite à La Chaouïa d’Auvergne, paru aux éditions Casbah. C’est l’histoire de l’amour de deux femmes, la mère et la fille, pour un pays, l’Algérie. Chaque amour correspondant à une époque de l’Histoire, chaque amour obligeant celle qui l’éprouve à le traduire avec son propre tempérament dans le contexte qui est le sien.
Sylviane Rescot prend donc dans Fille de Chemora le relais de Jeanne Chaneboux, sa mère, dans La Chaouïa d’Auvergne, perpétuant ainsi un attachement à cette terre algérienne, né en plein cœur des Aurès, en 1919. Liliane Raspail est née dans le petit village de Chemora à 50 km de Batna sur les hauts plateaux. Ses études secondaires, commencées à Alger, se poursuivent en Auvergne que sa famille a regagné en 1947. Elle retrouve l’Algérie en 1958 en pleine guerre de Libération. Mariée à un jeune officier, c’est à Sidi Aïssa où celui-ci est affecté qu’elle prend conscience de son algérianité en découvrant la misère du peuple algérien, la souffrance et l’inqualifiable injustice qu’il subit. Rompant une union déjà fragile, c’est alors vers lui qu’elle se tourne et ce choix va déterminer le reste de sa vie. Elle affiche dès lors ses convictions et prend tous les risques pour l’indépendance de son pays sans jamais faire partie d’aucun groupe ni d’aucun parti. Elle échappe de justesse à trois attentats de l’OAS dont l’un en 1962. Fille de Chemora (éditions Casbah)
15 octobre 2010
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