Edition du Samedi 31 Décembre 2005
-
RESUMÉ : Mayssa voit bien que Adel s’intéresse à elle. Nadia lui lance un regard glacial. Elle ne lui pardonnera jamais. Mayssa sent qu’elle ne pourra jamais se rapprocher de la famille de sa mère. Cette nuit-là, elle s’endort avec le doux souvenir de Adel. Le lendemain, Nadia demande à la voir…
Mayssa se doute bien que ce n’est pas une visite de courtoisie. Nadia serait venue un jour, plus tôt, qu’elle aurait espéré de sa visite, un rapprochement entre elle. Après ce qui s’est passé à la fête, elle a bien une idée sur son but.
Nadia doit avoir des choses importantes à lui dire, pour s’être déplacée un vendredi matin, un lendemain de fête. Elle allait certainement mettre les points, sur les i à propos de Adel et ce qu’elle a senti entre eux.
Mayssa n’est pas pressée de l’entendre. Elle prend tout son temps pour faire sa toilette et s’habiller. Quand elle sort de la chambre, elle trouve Nadia qui s’impatientait.
- Bonjour, lui dit-elle. Qu’est-ce que tu me veux ?
- Rien, enfin si ! J’étais venue présenter mes excuses, répond Nadia. D’après Adel, j’ai exagéré hier soir. Je n’avais pas à me sentir jalouse. Il m’aime. C’est tout ce qui compte.
- Tu ne t’es pas déplacée pour me le dire, rétorque Mayssa.
- Il était surpris d’apprendre que tu es ma cousine, poursuit Nadia. Il tient à ce que tu déjeunes avec nous, demain. Bien sûr, tu n’es pas obligée.
Mayssa rit. Elle n’en revient pas. Sa cousine l’invite parce que son petit ami insiste mais elle n’est pas obligée de s’y rendre, selon elle.
- En effet, répond-elle, j’ai autre chose à faire demain. Une autre fois peut-être ?
Nadia ne cache pas son soulagement. Elle ne tarde pas à repartir. Mayssa est dans sa chambre depuis un moment quand une fille vient lui apprendre qu’un jeune homme demande après elle.
- Il t’attend en compagnie d’une fille qui te ressemble, ajoute-t-elle avant de la quitter.
- Merci !
Mayssa n’est pas surprise en constatant que sa cousine ne lui a pas dit qu’elle était accompagnée de Adel. Sa réponse négative a dû le décevoir ou doute-t-il de Nadia ?
Quand elle sort de la cité, elle les voit près d’une voiture. Adel l’accueille chaleureusement et son sourire ferait fondre un iceberg. La jeune fille ne peut s’empêcher de penser que Nadia a beaucoup de chance.
- Bonjour ! Tu ne m’en voudras pas de te déranger ? dit-il. Je voulais connaître la raison de ton refus.
- J ‘ai des choses à faire, répond-elle évasivement.
- Si ta semaine est chargée, on peut s’organiser pour ce week-end, propose-t-il.
Mayssa prend un air désolé.
- Hélas, ce week-end, je rentre à la maison, dit-elle. Je l’ai promis à maman. Sauf si…
- Sauf si, quoi ? demande-t-il.
- Pourquoi ne pas venir avec moi ? Maman sera heureuse de vous recevoir, dit-elle. Je suis sûre que la visite de sa nièce lui fera très plaisir.
- Avec joie ! s’écrie Adel alors que Nadia devient pâle et reste bouche bée. On part jeudi ou vendredi ?
- Vendredi matin… Je préviendrais maman, si Nadia est d’accord, bien sûr ? Si elle n’a rien à faire. On ne sait jamais ?
- Moi, je suis libre, lui assure Adel. Même Nadia n’a rien à faire le vendredi. On passera te prendre vers neuf heures ?
Mayssa est d’accord. Les au-revoir sont brefs. Elle les regarde monter dans la voiture et partir. Elle ne retourne pas tout de suite à sa chambre. Elle a aperçu, au loin, un camarade de chambre de Hamid et décide d’aller lui demander des nouvelles de ce dernier.
- Il va mal. On est allé le voir. On ne sait pas ce qu’il a mais ses parents sont fous d’inquiétude. Il n’a pas de traitement, juste des calmants.
Je crois qu’il ne s’en sortira pas. Il n’aurait pas dû aller chez toi.
Il part, la laissant figer sur place. Sa dernière réflexion l’a glacée. Elle ne comprend pas pourquoi il a parlé de la visite de Hamid chez elle.
Pour elle, il n’y a rien de relatif entre sa maladie et sa visite. Vraiment rien.
(à suivre)
A. K.
15 octobre 2010
1.Extraits