Depuis quelques ans, on n’arrête pas d’innover. Initiative sur initiative viennent ponctuer notre quotidienneté. Des action décidées fel birou ouel broud pour gérer la rue. C’est la politique du dos rond d’âne qui se généralise. On intervient en aval pour régler un problème profond. Une voiture écrase un enfant. C’est la population qui bloque la route et les autorités, mel birou ouel broud, qui répondent par un dos-d’âne. Tout rentre dans l’ordre.
Une entreprise nationale installée au Sud qui recrute et importe ses chauffeurs et femmes de ménage du Nord. Les locaux sont mécontents et crient à l’injustice. Ils ont raison, mais personne ne veut les entendre. Ils sortent dans la rue, saccagent quelques birous. Ils sont embarqués par la police, mis au broud : c’est normal. Ils vont être jugés. Leurs parents sortent dans la rue. Ils saccagent d’autres birous et demandent la libération de leurs enfants. Allah yesmahanna mina el-oualdine. On pardonne aux enfants.
Le birou, fel broud, somme la dite société installée au Sud de recruter son personnel d’exécution localement, mais c’est trop tard.
Prévoyants qu’ils sont, les birous de la décision pondent une loi. Toute société ou opérateur ne peut procéder à une embauche sans passer par le bureau de recrutement de la circonscription. C’est ce birou qui proposera des travailleurs aux entrepreneurs, qui ont le droit de refuser s’ils ne répondent pas aux profils qu’ils veulent. Après la troisième proposition et le troisième refus, ils peuvent recruter le personnel qu’ils avaient déniché.
En quelques mots, on installe tous les mécanismes pour encourager l’investissement. On se demande après pourquoi le capital privé national et étranger boude le bled. Déjà fi birou registre de commerce, c’est la croix et la bannière ; si en plus les ressources humaines sont gérées par birou main-d’œuvre
14 octobre 2010
Contributions