Edition du Mardi 01 Novembre 2005
RÉSUMÉ : Mouna et Samir vont rendre visite à ses parents. Hadja Nouara réussit à remonter le moral de sa fille. Mouna retourne chez elle et se repose. Les semaines passent et le rendez-vous à la clinique est proche. Samir ne pourra pas l’accompagner. Elle ne comprend pas pourquoi il n’a pas pris ses dispositions.
Je suis désolé, chérie, mais je ne pourrais pas t’accompagner. Je ne peux pas quitter mon bureau, durant ces jours-ci. Si tu écoutais les infos ou lisais les journaux, tu saurais qu’il se passe des choses dans l’habitat.
- Moi, je ne lis que les hebdomadaires où on parle de grossesse et de bébé, répond-elle franchement. Les actualités, je n’y jette même pas un coup d’œil. Mais je comptais sur toi pour m’accompagner. Je ne peux pas partir seule.
- Pourquoi pas ? Je suis retenu par mon travail et tu dois te rendre à ton rendez-vous, insiste Samir. Demain, je t’emmène au laboratoire. Ils feront les analyses comme prévu. Tu les prendras avec toi. Le professeur verra si tout va bien, s’il t’administrera un autre traitement. Enfin, avec ou sans moi, il faudra que tu t’y rendes.
- Mais comment ferai-je sans toi ?
- je sais que je peux compter sur toi, lui dit Samir, très confiant. Tu connais l’adresse de la clinique. Je te réserverai une chambre dans l’hôtel où on a l’habitude de se rendre. Tu rentreras le lendemain.
- À t’entendre, c’est si simple, soupire-t-elle. Moralement, je m’étais préparée à partir avec toi. Je n’aime pas quand il y a des changements de dernière minute.
- Hélas, cette fois, tu devras t’y faire.
Mouna n’a aucune envie de partir seule. Elle a une idée.
- Pourquoi ne pas faxer les résultats, au professeur ? propose-t-elle. Il a seulement besoin des résultats. Quant à l’échographie, on la fera chez la gynéco. Elle l’appellera pour lui dire ce qu’il en est. Qu’est-ce que tu en penses ?
- Que tu es devenue dépendante de moi, répond son mari. Mais, reconnaît-il avec un sourire, l’idée est bonne. Je vais les appeler pour la soumettre. Si le professeur tient à te voir, tu ne discuteras pas. Si cela ne le gêne pas, cela m’arrangerait sur tous les points. Mouna ne perd pas son temps. Elle décroche le téléphone et compose le numéro de la clinique. L’infirmière qui lui répond, la fait attendre un peu avant de lui passer le professeur D. Elle lui soumet son idée et il n’y voit aucun inconvénient. Il prend des nouvelles de la grossesse et il est satisfait d’entendre que tout va bien. Elle a un geste de victoire quand elle raccroche. Samir, qui se tient près d’elle, n’a rien perdu de la conversation.
- Tu sais t’y prendre quand tu veux, lui dit-il en la prenant dans ses bras. Grâce à toi, je vais pouvoir économiser un peu.
- On en aura besoin pour préparer la chambre de notre enfant, lui rappelle-t-elle. Tu sais, je n’aurais pas eu cette idée si tu n’avais pas eu cet empêchement. Je ne peux pas me séparer de toi.
- Moi aussi. Je t’aime tellement !
La sonnerie du téléphone l’interrompt. Mouna décroche. C’est sa mère. Durant les dernières semaines, elle est venue chaque vendredi, lui apportant des plats qu’elle a préparés avec soin. Mouna lui avait parlé de leur prochain départ à Annaba.
- Maman, c’est annulé. Je ferai tous les examens, ici. Samir est retenu par son travail et je ne voulais pas partir seule.
- Tu as bien fait ma fille. Comment te sens-tu ? As-tu encore des nausées ?
- Parfois.
- Puisque tu fais tes examens à Alger, est-ce que je pourrais t’accompagner ? lui demande sa mère. Si cela ne gêne pas ton mari, bien sûr !
Mouna la rassure. Elle lui promet de la rappeler dès qu’elle en aura fini avec les examens et qu’elle aura obtenu un rendez-vous. Tout lui paraît plus simple maintenant qu’elle n’a pas à se séparer de son mari.
(À suivre)
A. K
14 octobre 2010
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