Edition du Lundi 31 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Samir rejoint sa mère dehors. Il la prie de remonter mais elle refuse. Il lui reproche de vouloir toujours compliquer les choses. Son père refuse à ce qu’il les raccompagne. Il leur loue un taxi. Il regrette que sa mère soit aussi fermée. Ils ont passé un sale quart d’heure en sa compagnie…
Samir emmène sa femme chez ses parents. Ils les surprennent par leur visite. Ces derniers sont heureux de les revoir après toutes ses semaines d’absence.
- Quand êtes-vous rentrés ?
- Hier.
Hadja Nouara reproche à sa fille de s’être déplacée.
- Tu dois te reposer et éviter tout effort. Comment te sens-tu ?
- Bien. Je t’ai apporté l’échographie.
La vieille mère est heureuse pour sa fille même si elle ne voit pas grand-chose sur le papier.
- Ils t’ont donné un traitement ?
Mouna lui explique ce qui a été fait et les précautions à prendre.
- Je suis si heureuse pour vous deux. Si Samir est d’accord, je vous propose de vivre ici en attendant la naissance du bébé, dit-elle. Comme ça, je pourrais m’occuper de toi ; enfin de tout.
- C’est très gentil maman mais ce ne sera pas nécessaire, répond Mouna. Samir a engagé quelqu’un pour s’occuper de tout. Je n’aurais rien à faire, à part attendre que le temps passe.
- Ne te plains pas ! Samir est quelqu’un de merveilleux, reconnaît sa belle-mère. Qui prendra soin de lui pendant ce temps ?
- Il s’y est fait, répond sa fille. Il est à mes petits soins. Parfois, je me surprends à penser que je rêve ! lui confie-t-elle. J’ai tout ce qu’une femme peut souhaiter. Je vis bien, j’ai un mari aimant et prévenant. Et maintenant, je suis enceinte.
- Remercie Dieu pour qu’il vous préserve du mauvais œil et du mauvais sort, dit hadja Nouara. Et tes beaux-parents, as-tu pensé à les appeler pour les mettre au courant ?
- Je les ai vus. Figure-toi que mon beau-père partage notre joie. Mais ma chère belle-mère n’éprouve pas le même sentiment, lui confie la future maman. Elle croit que le procédé est utilisé uniquement par les sans foi. Elle avait parlé de hallal et de haram. Rien ne peut la toucher.
- Elle a toujours été difficile à manier. Il ne faut pas que cela t’attriste. Concentre-toi sur ta grossesse. As-tu des envies ? Que voudrais-tu pour le dîner ?
- Un couscous.
Mouna aide sa mère à préparer le dîner. Elle passe une agréable soirée. Elle a tout oublié. Sa belle-mère n’aura pas réussi à lui gâcher la fin de la journée. Sa bonne humeur est de retour. Quand elle rentre chez elle, Samir est heureux en la voyant sourire. Il ouvre leur garde-robe et prépare ses affaires pour le lendemain.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- Tu sembles avoir oublié que demain, je retourne au travail, lui rappelle-t-il. Eh oui, le devoir m’appelle.
- Tu vas me manquer, dit-elle. Après toutes ses semaines à mes côtés, je me demande comment je ferais pour m’habituer.
- Je t’appellerai durant mes moments libres, promet Samir. Et Je rentrerai déjeuner avec toi. Il faut bien que l’un de nous travaille. Notre famille va bientôt s’agrandir et je veux que vous ne manquiez de rien.
- On t’a toi, c’est l’essentiel.
Elle est si heureuse qu’elle se sent assez forte pour supporter la méchanceté de sa belle-mère si un jour elle revient.
Samir reprend le travail et elle se serait certainement ennuyée s’il n’y avait pas Zohra. Elle passe une grande partie de la journée en sa compagnie. Elle ne sent pas le temps passer. C’est son troisième mois de grossesse et son rendez-vous à la clinique approche. Samir, débordé par le travail, ne pourra pas l’accompagner. Mouna s’emporte. Elle ne comprend pas pourquoi il n’a pas pris ses dispositions.
(À suivre)
14 octobre 2010
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