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17.La nouvelle de Adila Katia “L’autre”

14 octobre 2010

1.Extraits

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Edition du Samedi 29 Octobre 2005

 



RÉSUMÉ : Samir invite ses parents à prendre le café. Il s’arrête devant une pâtisserie et descend acheter des gâteaux. Sa mère en profite pour mettre la pression sur Mouna. Samir surprend la fin d’une remarque. Sa mère n’apprécie pas qu’il ait pris quelqu’un pour l’aider…

Mouna se doute bien que sa belle-mère ne va pas la laisser tranquille. Elle la suit à la cuisine quand elle s’y rend pour préparer le café. Samir est en train de discuter avec son père, surpris qu’il soit venu en ville sans la voiture.
- Elle est en panne depuis quelques jours, précise Ali. Dis, vous êtes restés longtemps à Annaba. Pourquoi ?
- Le temps qu’elle se remette de l’intervention, répond Samir. Maintenant qu’elle est enceinte, il faut qu’elle fasse attention à elle. J’ai décidé d’engager quelqu’un pour l’aider dans les corvées de tous les jours.
- Mais tu n’en as pas besoin ! s’écrie son père. Il y a ta mère, elle peut très bien rester s’occuper de vous. Il y a ta cousine Djamila. Elle sera heureuse de venir ici.
- C’est très gentil papa de vouloir me laisser maman, répond Samir en ayant un mal fou à retenir son rire. Vraiment merci. Mais, je ne pourrais pas la supporter. Elle est unique en son genre, ajoute-t-il avec sérieux. Elle est incorrigible.
- Malgré tous ses défauts, c’est ta mère, lui rappelle son père.
- Tu peux être certain que si elle n’était pas ma mère qu’elle ne serait pas ici. Je lui aurais interdit de venir chez moi, jure Samir. Mais c’est ma mère. J’accepte de la supporter un quart d’heure, une heure. Mais pas plus.
- Tu ne devrais pas parler ainsi, lui reproche Ali. Si elle t’entendait, elle refusera de prendre le café.
Samir s’excuse et se lève, curieux de savoir ce qui se dit à la cuisine. Il surprend sa mère en train de jurer.
- J’irai voir les marabouts et les derviches s’il le faut. Je ramènerais mon fils à la raison. Depuis qu’il te connaît, tu l’as complètement aveuglé. Au point de faire un bébé, le fruit du péché. Mon pauvre fils. S’il était conscient, il y a longtemps qu’il t’aurait répudiée.
- Il serait fou de t’écouter. Hélas, tu ne t’en rends pas compte, mais tu le fais souffrir, dit Mouna. Allons au salon. J’étouffe ici.
- Si seulement c’était vrai ! Je serais vite débarrassée de vous deux, rétorque Fathma avec un air de regret dans la voix.
Mouna prend le plateau et sort de la cuisine, en premier. Elle manque de lâcher le plateau en tombant sur son mari. Il lui fait signe de passer. Sa mère devient pâle en le retrouvant dans le couloir.
- Ce n’est pas ma femme qui va mourir étouffée par ta méchanceté mais moi, lui dit Samir. Tu dis vouloir mon bonheur mais tu me pousses au suicide. Tu veux ma mort, n’est-ce pas ?
- Non, non…
- En t’en prenant à ma femme, tu crois que cela ne m’atteint pas, poursuit-il. Alors mets-toi en tête que lorsqu’elle souffre, je souffre aussi. Elle ne t’a rien fait de mal. Ce n’est pas de sa faute si elle n’a pas pu avoir d’enfant tout de suite. Maintenant que cela va arriver, je voudrais qu’elle puisse apprécier chaque jour de sa grossesse et ne penser qu’à des choses positives. Ce serait trop te demander de prendre ton café et de partir ?
- Qu’est-ce que tu dis ?
- Je te demande de nous laisser en paix, la prie-t-il. C’est trop te demander ?
- Non. Tu me chasses de chez toi ? Tu ne veux plus de moi dans ta vie ?
- Si tu prends les choses ainsi, soupire Samir. Oui, je ne veux plus te voir. Tu adores mettre la pression sur les autres. Ne feins pas d’être choquée. C’est tout à fait normal que je deviennes méchant et indifférent à ta peine. C’est toi qui m’y as poussé.
Fathma passe devant son fils et quand elle arrive au salon, elle lance un regard haineux à sa belle-fille. Elle prend son foulard et dit à son mari de se lever.
- Je ne resterais pas une minute de plus, ici.
Samir regarde son père. Il s’attend à ce qu’il prenne le parti de sa mère. Mais il n’en est rien…
(À suivre)

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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