Le Carrefour D’algérie
Lorsque nous avons appris par notre confrère « Liberté » que les opposants à la construction d’une mosquée au village d’Agrib (Tizi-Ouzou), au mois d’août dernier, ont fait cela, dans l’intention de défendre et sauvegarder ce qu’ils ont appelé
«La religion des anciens», et sans s’interroger sur cette religion des anciens, nous avons eu la chair de poule par l’effet de l’émotion qu’a suscitée en nous une telle position qui défend la religion de nos aïeux. D’ailleurs, c’est un acte hautement héroïque en ce moment où nous constatons des rites et des systèmes surtout politisés à outrance qui font des incursions chez nous. A ce moment et toujours sous l’effet de l’émotion, nous avons oublié ce que c’est la liberté de conscience ou Liberté religieuse. Après deux mois de cet évènement, éclate un autre évènement avec deux affaires. La première c’est l’histoire des deux citoyens appréhendés en train de manger le jour de Ramadhan. La deuxième, c’est l’église clandestine de Tizi-Ouzou gérée par des Musulmans renégats et apostats qui ont préféré, sous le principe de la liberté religieuse, choisir un autre camp. L’église clandestine contrairement à la mosquée d’Aghrib activait sans autorisation, ce qui a nécessité l’intervention des autorités algériennes. Mais cette fois, nos chers confrères ont brutalement oublié leur détermination, marquée à Aghrib, de défendre «la religion des anciens». Cette fois-ci, on change facilement d’unité de mesure. Maintenant, on défend la liberté de conscience, c’est comme si nos aïeux permettaient d’enfreindre à l’observance du jeûne en public et c’est comme si nos anciens permettaient à des gens «d’ériger» une église clandestinement qui fait de la propagande pour évangéliser les citoyens. Pourquoi le principe de liberté de conscience n’a pas été appliqué dans le cas de la mosquée d’Aghrib pourtant autorisée par le directeur des affaires religieuses, représentant officiel du gouvernement sur place? Pourquoi aussi le principe de défendre « l’Islam des anciens » n’a pas été appliqué dans les deux derniers cas. Ce n’est pas, remarque-t-on, que seuls les Américains jonglent avec le système deux poids deux mesures.
13 octobre 2010
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