Edition du Lundi 24 Octobre 2005
Culture
Partie trop tôt, à un âge où la vie ne peut être encore que promesses. Najia Abeer, qui venait à peine d’entamer une carrière d’écrivain en nous léguant trois beaux romans écrits dans cette langue du cœur, a su transmettre ses émotions et ses rêves à ses lecteurs.
Le cœur de Najia Abeer saturé a lâché, nous privant ainsi d’une plume prometteuse et talentueuse dont notre littérature est avide. Mais l’œuvre de Najia, Constantine ou les moineaux de la murette, L’Albatros et le tout dernier né en septembre 2005 Bab El-Kantara, constante par sa qualité, a enrichie notre littérature qui ne peut plus compter sans elle. Najia Abeer avait présenté il y a quelques jours seulement son dernier livre au Salon International du livre d’Alger avec cette verve et cette passion qui lui sont connues quand elle évoque ses souvenirs, l’écriture et Constantine ; cette ville, lumière de son cœur, à qui elle a consacré l’essentiel de ses ouvrages. Najia Abeer, de son vrai nom Benzegouta Najia, est née en 1948 à Constantine. Après des études universitaires aux États-Unis, elle a enseigné au Moyen-Orient et en Algérie. Spécialisée en littérature américaine, professeur d’Anglais à Alger. Femme combattante, avide de vie et d’écriture, connue pour ses prises de tête, il sera difficile de parler d’elle au passé.
Nassira Belloula
13 octobre 2010
LITTERATURE