Lorsqu’on choisit de fermer ses frontières à tous ces demandeurs de terre d’asile et de travail, exténués, qui, fuyant la faim, la désolation et la misère, n’hésitent pas à se jeter à la mer comme d’autres jetaient des bouteilles vides, il est de toute évidence difficile de parler de droits de l’Homme.
Lorsqu’on remue ciel et terre à coups de médias et de propagande aux véritables desseins plus que douteux pour faire du voile des jeunes musulmanes, inoffensives, ou de la barbe taillée du jeune zonard, la raison de tous les malheurs alors que tous les autres signes distinctifs des autres religions sont tolérés et parfois même encouragés, il est permis de se demander de quels droits de l’Homme, il peut encore en être question.
Lorsque, bien blotti dans les fauteuils du pouvoir, on plonge la tête sous l’oreiller afin de ne pas voir les exactions commises en Irak et ailleurs, il est tout aussi difficile de se proclamer défenseur des droits de l’Homme. Lorsqu’on ne détourne même plus la tête devant tant de viols sinistres de ces mêmes droits, au nom de quoi peut-on encore se targuer d’être défenseur des hommes, du droit ou de la liberté ?
Bien que ses facettes soient nombreuses, la liberté est une. Mieux, elle est universelle et, de ce point de vue, la dernière des choses à faire c’est de vouloir s’ériger en donneur de leçons, surtout lorsqu’on n’a vraiment pas pourquoi. Ce qui serait bien, c’est plutôt de nous contenter, chacun de son côté, de nous respecter mutuellement. Que chacun reconnaisse le droit des autres à la différence, ce n’est que de cette manière que l’on pourrait faire valoir et donc défendre la diversité car nous ne sommes pas pareils et nous ne pourrons jamais l’être. Etre différemment, c’est là l’essentiel, tout le reste n’est que blabla !
13 octobre 2010
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