Edition du Dimanche 23 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Mouna et Samir sont retournés à la clinique. Ils sont vite pris en charge. Une semaine après, Mouna est hospitalisée. La fécondation in vitro est faite. Elle n’arrive pas à réaliser mais elle est enceinte. Samir est heureux.
Tout se passe bien pour Mouna. Elle passe la semaine à la clinique où le professeur D. s’assure qu’elle va bien. L’échographie leur révèle que l’embryon se développe normalement.
- Vous pouvez rentrer chez vous. Je vous ai préparé une ordonnance. Des vitamines pour vous et pour le bébé.
- Je reviens quand ? demande Mouna.
- Dans trois mois. Par précaution, ajoute-t-il, je vous donne l’adresse d’une consœur à Alger. Au cas où… on ne sait jamais.
- Vous voulez dire qu’il y a des risques ?
- Il ne faut pas les ignorer, dit-il. Prenez bien soin de vous. Et rendez-vous dans trois mois.
- Est-ce que je pourrais vous appeler en cas de problèmes ?
- Bien-sûr, mais ne vous affolez pas à la première douleur, lui dit-il. Normalement, tout s’annonce bien. Vous n’avez pas de souci à vous faire.
Mouna le remercie et passe dire au revoir au reste de l’équipe qui s’était occupée d’elle. Samir a loué un taxi pour la ramener à l’hôtel.
Mais avant de monter dans leur chambre, il lui propose de déjeuner.
- Tu as certainement envie de quelque chose, dit-il.
- Non. Tu ne crois tout de même pas que je vais réclamer des fruits ou des plats dès maintenant.
- N’hésite pas à demander ! Je suis là pour.
Mouna a envie de le remercier de sa gentillesse. Mais il se fâchera. Alors, elle le regarde tendrement.
Ils vont au restaurant et y déjeunent en prenant tout leur temps. Samir remarque son regard lointain par moment.
- Qu’y a-t-il ?
- On rentre quand ? veut-elle savoir.
- Dans trois ou quatre jours, si tu veux. Je veux que tu repartes en forme, lui répond Samir. Rien ne presse.
- Je préfère me reposer chez moi, lui avoue-t-elle. Si cela ne te dérange pas, je voudrais rentrer par le prochain vol.
- Puisque tu insistes ; je les appellerai tout à l’heure.
Samir attend qu’ils soient montés dans leur chambre pour appeler l’aéroport. Il y a bien un vol dans deux heures. Ils réservent deux places. Mouna range vite leurs affaires et quand elle heurte son pied droit au pied du lit, Samir s’énerve.
- Tu pourrais faire attention à toi, lui dit-il. Je suis là pour t’aider.
- Tu sais, ce n’est pas parce que je suis enceinte que je vais rester à ne rien faire. Cette grossesse ne va pas me handicaper.
- Pourquoi le prends-tu mal ? rétorque Samir. Il faut que tu prennes bien soin de toi. Si tu as une entorse ou mal quelque part, tu ne pourras pas prendre de calmant. C’est déconseillé pour toi et pour le bébé.
- Je te remercie d’être aussi attentionné. Si je deviens au fil du temps désagréable, mets-le sur le compte de la grossesse, le prie Mouna. Allez, rentrons à la maison.
À l’aéroport, ils devront attendre plus longtemps que prévu car l’avion a eu un problème technique. Il est près de dix-neuf heures quand ils peuvent enfin embarquer. L’avion ne décolle pas tout de suite éveillant l’inquiétude de Mouna.
- Tu crois que cet avion est sûr ? demande-t-elle à son mari.
- S’ils sont autorisés à décoller, c’est qu’il l’est.
Mais les propos de son mari ne la rassurent pas. Même quand l’avion finit par décoller, elle ne se détend pas. Elle a peur.
(À suivre)
A. K.
13 octobre 2010
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