Edition du Samedi 22 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Mouna ne se fait aucune illusion. Quelle que soit l’issue de ses soins, sa belle-mère trouvera toujours à redire. Samir la soutient avec son amour. Le temps a vite passé, il faut déjà se préparer pour repartir à Annaba. Malgré tout, Mouna a quelques appréhensions.
Ils retournent à Annaba par avion. Comme la fois précédente, ils louent une chambre d’hôtel même s’ils doivent rester deux nuits à la clinique. Une équipe médicale les a pris en charge le lendemain de leur arrivée. Durant les trois premiers jours, le couple est soumis à des examens. Ainsi, la fécondation in vitro a été faite. Mouna est surprise d’entendre le professeur dire qu’ils ont prélevé plusieurs ovules.
- Pourquoi ?
- Pour avoir plus de chances. On va tous les utiliser et les mettre dans des sortes d’éprouvettes dès qu’ils auront été traités. Dès que les embryons seront prêts, vous reviendrez et je m’occuperai de vous. d’ici quelques jours, vous serez une future maman.
Mouna en a les larmes aux yeux. Elle voudrait avoir son assurance. Samir ne se fait aucun souci. Ils sont entre les mains de vrais spécialistes.
- Moi, je suis confiant, dit-il à sa femme. On n’aurait pu tomber sur mieux ou espérer mieux. Quand on retournera à Alger, on sera de futurs parents. Tu ne t’en rends pas compte ? Je ne comprends pas tes peurs.
- J’ai tellement attendu que j’ai peur de la déception que je pourrais avoir si cela ne marche pas. Je ne le supporterai pas cette fois-ci.
- Il faut positiver. Au point où on en est, notre rêve ne peut que se réaliser, dit Samir. Allez, viens. On va sortir se changer les idées en attendant leur coup de fil.
Ils ne risquent pas de le rater. Samir leur a remis son numéro de portable. Cinq jours après, le professeur D. les appelle pour leur fixer un rendez-vous pour le lendemain.
- Votre femme restera chez nous une semaine. Qu’elle prenne ses dispositions. Tout se fera demain.
Mouna est soulagée. Elle oublie ses peurs. Le professeur et son équipe s’occupent bien d’elle. Plus tard, elle est emmenée dans sa chambre. Elle n’en revient pas que l’embryon soit en elle.
- Félicitations madame, lui dit une infirmière, venue s’assurer qu’il ne lui manquait rien.
- C’était rapide et indolore. Je suis vraiment enceinte ?
- Bien sûr ! Il faudra éviter tout effort physique et le stress, lui conseille-t-elle. Il faudra bien vous alimenter et tout se passera bien pour vous deux.
Un petit coup à la porte les fait se retourner. C’est Samir. Il ne tenait plus en place. L’infirmière les laisse seuls. Il est ému et heureux. Il a vu le professeur qui l’a rassuré.
- Tout s’est bien passé. Comment te sens-tu ?
- Bien. Mais j’ai du mal à réaliser que je le porte en moi, lui confie-t-elle. C’est ce que j’attendais depuis des années.
Samir rectifie : Ce que nous attendions depuis des années. Tu vois, ça a fini par arriver à nous aussi. Dans neuf mois, ou peut-être moins, il naîtra. On sera les plus heureux des parents. Je t’aime Mouna.
- Je le sais. Au fait, pourquoi dois-je rester ici toute une semaine ?
- Apparemment, ils ont été pris de sympathie pour toi et ils ne veulent plus se séparer de toi, dit-il. Je les comprends. Moi aussi, je ne peux pas me séparer de toi.
Lorsque le téléphone sonne, ils devinent vite d’où vient l’appel. Hadja Nouara ne peut pas rester sans nouvelle.
- Alors, ça s’est bien passé ?
- Oui !
La vieille mère est si heureuse qu’elle en pleure. Comme elle aurait voulu être avec eux pour partager leur joie ! Mouna ne peut que la comprendre. Elle se faisait tant de souci pour elle, pour son mariage. Même si elle sait que son gendre adore sa fille.
(À suivre)
A. K.
13 octobre 2010
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