Edition du Mardi 18 Octobre 2005
RÉSUMÉ : à leur retour de Annaba, les parents de Mouna viennent aux nouvelles. Rassurés quant à leurs résultats, ils repartent. Les parents de Samir viennent aussi. Sa mère veut en savoir plus sur ce qui sera fait. Ses questions gênent Mouna qui se sent perdre son calme.
Même si elle a souhaité de tout son cœur, leur départ, ses beaux-parents restent dîner. Fathma a ainsi tout son temps, pour en savoir plus. Mouna la laisse au salon, refusant de l’avoir derrière le dos plus longtemps.
Elle s’enferme dans la cuisine. Fathma en profite pour discuter avec son fils. Ali est sorti sur le balcon, fumer une cigarette.
- C’est quoi cette technique ? lui demande-t-elle. Est-ce celle dont les spécialistes parlent dans les journaux, à l’étranger ?
- J’ignore si c’est celle-là, répond son fils. Il y a l’insémination artificielle et la fécondation in vitro. Nous, on fera une fécondation in vitro.
- C’est quoi ? Comment cela se passe-t-il ?
- Maman, tu veux trop d’explications. Laisse nous tranquille, la prie-t-il. C’est déjà assez éprouvant ainsi pour qu’on ait assez à supporter tes interrogations.
- Je m’excuse mais je cherche à comprendre, dit Fathma. Je veux un enfant de toi, pas d’une quelconque technique dont je ne sais rien.
- Ce que tu dois savoir, c’est qu’en général, les couples sont satisfaits. Il y a eu plusieurs naissances. Avec l’aide de Dieu, cela marchera aussi pour nous. On a un mois et une semaine pour se préparer…en particulier financièrement, soupire Samir.
- Ne me dis pas que c’est cher ?
- Plusieurs millions.
Et quand il lui dit combien, elle écarquille les yeux et rétorque :
- A ce prix, tu devrais m’expliquer !
- Ne compte pas sur moi.
- As-tu besoin d’argent ? lui demande-t-elle.
- J’ai des économies, il ne m’en manquera que quelques un, mais pas grand chose, la rassure-t-il.
- Bien. Je vais voir Mouna.
Mais celle-ci a fini de préparer le dîner. Elle prend le service de table et met les couverts au salon. Elle sent bien que sa belle-mère veut poursuivre la conversation avec elle mais elle évite de rester seules.
- A table, crie-t-elle.
Samir et son père viennent prendre place. Mouna les sert copieusement. Elle est heureuse qu’ils soient rapidement venus. Sa belle-mère s’assoie avec un air de reproches, dans les yeux.
Durant le dîner et même au dessert pris au salon, ils en parlent encore. Mouna ne répond pas aux questions de sa belle-mère. Elle laisse ce soin, à son mari. Elle espère qu’ils vont vouloir partir mais son beau-père ne peut plus conduire de nuit.
- La journée, ça passe mais son médecin a été formel, la conduite de nuit lui est interdite.
Mouna s’attend que Samir propose de les raccompagner mais il les invite à passer la nuit.
- Vous partirez demain matin.
- Avec plaisir, dit Fathma.
Mouna va préparer la chambre d’amis et pose sur le lit un pyjama et une chemise de nuit. Elle prétexte ensuite, être fatiguée va se coucher, sans même avoir lavé la vaisselle. Samir s’en occupe. Sa mère n’apprécie pas qu’il fasse la vaisselle.
- Et puis quoi encore ? Qu’est-ce que tu ne fais pas pour elle ?
- Maman, cesse de marmonner. Elle est ma femme, non pas mon ennemie, réplique-t-il. Le traitement est épuisant et rend nerveux. On n’a pas besoin de provocation pour se disputer.
- Non, je ne veux pas me disputer, rétorque-t-elle. Seulement…ce devrait, elle qui doit prendre soin de toi. Après tout, c’est elle qui a un problème.
Samir se tourne vers sa mère. Il s’efforce de garder son calme tout en lui disant.
- Qu’est-ce que tu en sais ? Pourquoi tu t’acharnes ? Tu n’es pas contente qu’elle puisse avoir un enfant ?.
- Si. Mais je tiens à ce qu’il soit de toi…
(À suivre)
A. K.
13 octobre 2010
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