Edition du Dimanche 02 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Léna refuse de sortir. Elle prétexte la fatigue. Le lendemain, Mourad et Lydia sont déjà sortis. Elle se prépare à se rendre à son travail. Mais, avant, elle entre dans une cabine téléphonique. Elle veut appeler sa mère…
Léna appelle chez ses parents et elle est bien déçue d’entendre l’opératrice dire que le numéro n’était plus fonctionnel.
Elle pense avoir fait une erreur et recompose le numéro. De nouveau, la voix de l’opératrice retentit dans son oreille. Elle raccroche avec colère. Elle ne comprend pas pourquoi le téléphone est coupé.
- Ce n’est pas normal, se dit-elle. Dès que je le pourrai, j’irai voir Sofiane. S’il s’est passé quelque chose, il le sait certainement.
Elle imagine mal que son père ne soit pas allé le voir pour crier sa colère. Non, les choses se sont mal passées. Elle décide d’appeler chez ses grands-parents pour avoir des nouvelles. En cas de problème, sa mère Olivia irait chez eux. Même si leurs rapports n’ont jamais été chaleureux et intimes, la jeune fille ne peut pas l’imaginer ailleurs que chez eux.
Sa grand-mère répond dès la première sonnerie. Elle se fâche en reconnaissant sa voix.
- Comment oses-tu ? Ce que tu as osé faire à tes parents n’est pas digne d’une fille de bonne famille, lui dit-elle. Ta mère est morte d’inquiétude, quant à ton père, s’il continue à lui en vouloir, il la rendra folle. Tout est de ta faute.
- ll voulait me marier. Il était d’accord avec sa famille, se défend Léna. Mon avis ne comptait pas, alors j’ai décidé de prendre les choses en mains. Je n’ai rien fait de mal. Il s’agit de ma vie et de mon avenir. Pourquoi me blâmer ? Tout cela est de la faute de papa.
- Malgré tout, c’est ton père, lui rappelle sa grand-mère. C’est une honte pour toute la famille. Qu’as tu l’intention de faire ?
- Rien ! Je sais qu’avec la colère de papa, les choses ne s’arrangeront pas tout de suite, dit Léna. Je préfère attendre que la situation se calme. Après, quand ils commenceront à ressentir mon absence, j’irai les voir. Et s’il tient encore à moi, je retournerai, peut-être, vivre avec eux, ajoute-t-elle en soupirant. Sans cela, je préfère rester là où je suis maintenant.
Sa grand-mère tente de savoir où elle se trouve, ce qu’elle peut bien faire depuis son retour du bled, mais Léna refuse de la mettre dans la confidence. Elle ne veut pas lui donner d’indices qui permettront à son père de la retrouver. S’il est toujours en colère, il lui fera un scandale. Même s’il n’a jamais levé la main sur elle, elle a assisté à bien des querelles entre ses parents et elle sait qu’il lui en fera voir de toutes les couleurs.
- Porte-toi bien. Si tu vois maman, dis-lui que je vais bien et que je pense souvent à elle, lui dit-elle. Je vous aime.
- Dis-moi au moins où elle pourrait te contacter, lui demande sa grand-mère. Puisque ton père a coupé le téléphone. Si tu tiens vraiment à elle.
- N’insiste pas. Au revoir.
Léna raccroche alors que sa grand-mère insistait encore. Elle se rend à son travail. Pour la première fois, depuis son retour du pays, elle est si occupée qu’elle n’a pas le temps de penser à ses problèmes. Le soir quand elle rentre, elle est si épuisée qu’elle n’a pas la force de discuter. Mourad est déjà rentré et Lydia est en train de réviser. Le dîner est déjà prêt.
Léna va directement dans sa chambre. Mourad l’y rejoint.
- Quelque chose ne va pas ?
- Non. enfin si… Ma famille me manque.
- C’est toi qui as choisi de partir, lui rappelle-t-il. S’ils te manquent tant que ça, va les voir !
- Je me fais du souci pour maman. Papa a coupé le téléphone, lui apprend-elle. Il doit lui en faire voir de toutes les couleurs.
- S’il est encore furieux, je te conseille de ne pas aller les voir, sauf si tu veux les surveiller et profiter d’un moment où il serait absent, lui suggère-t-il. Par précaution pour ta mère et… pour toi.
(À suivre)
A. K.
12 octobre 2010
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