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La nouvelle de Adila Katia “Sans l’amour” Par : Adila Katia

12 octobre 2010

1.Extraits

  La nouvelle de Adila Katia “Sans l’amour”  Par : Adila Katia dans 1.Extraits logo_imp 44665 dans 1.Extraits
Edition du Mercredi 05 Octobre 2005


RÉSUMÉ : Personne n’est à la maison. Léna frappe chez la voisine. Celle-ci lui apprend que son père est à l’hôpital. Elle y court. Sa mère est heureuse de la revoir. Elle pense que sa fille a bien fait de revenir. Celle-ci reste au chevet de son père…

Tu devrais aller te reposer, lui dit sa mère. Je vais rester à son chevet pendant ce temps.
- Non, je veux rester ici. Je veux qu’il sache que je sentais, que je devais rentrer. Tu comprends. Malgré tout, et même si je suis partie fâchée, je l’aime toujours autant, lui confie-t-elle à voix basse. C’est mon cher père. Léna est saisie d’un tremblement quand elle sent la main de son père la serrer un peu. Elle se penche vers lui. Elle est heureuse en rencontrant son regard posé sur elle.
- Papa, comment te sens-tu ?
- Je ne sais pas. Je ne sens plus mes jambes, murmure-t-il. J’ai l’impression d’avoir été vidé. Est-ce que je rêve ou bien tu es bien réelle ?
- Je suis vraiment là, répond-elle en pressant sa main. Papa, je regrette d’être partie.
- Et moi, de t’y avoir poussée, lui confie-t-il. Je voulais faire plaisir à mon père. Je l’ai tellement déçu quand j’étais jeune. Je croyais gagner son estime et son respect en t’imposant ces fiançailles.
- Repose-toi, ne te fatigue pas, le prie-t-elle. C’est du passé maintenant. Je suis revenue. Et toi, tu vas mieux, c’est le plus important.
Mais son père Akli a beau se remettre tout doucement de ce malaise, il tient à poursuivre. C’est dans sa nature d’être curieux et de poser des questions.
- Où étais-tu ? Comment as-tu fait pour partir ?
- Rien de compliquer, répond-elle en croisant le regard de sa mère, s’écarquillant, alors qu’elle secoue la tête, la priant silencieusement de ne rien dire. Je t’avais pris quelques billets de ton portefeuille. J’ai pris un taxi jusqu’à l’aéropor. Et me voilà.
- Je suis heureux de te retrouver, même si au début j’ai voulu ta mort. Je crois que si tu étais tombée entre mes mains, je t’aurais tuée tant j’étais furieux, avoue-t-il. Tu as bien fait de rester éloignée le temps que je me calme.
- Tu m’as vraiment pardonnée ? lui demande-t-elle.
- Ce qui m’est arrivé m’a ouvert les yeux, confie-t-il. Il n’est plus question d’imposer ma volonté et de faire souffrir ma fille, ou qui que ce soit d’autre. Je veux finir ma vie, entouré de ma famille, aimé des miens.
- C’est si bon de t’entendre parler ainsi, dit Olivia. Je vais appeler Sofiane, cela lui fera plaisir de savoir que tu vas mieux. Il était mal quand tu as eu ton malaise. Il regrettait d’avoir été aussi franc.
- La franchise se paye au prix fort, reconnaît-il. Dis-lui de revenir. Il a vu juste. Mais pour l’admettre, il a fallu que je meure pour réaliser combien je vous aime. Appelle-le et dis-le lui. Sans amour, sans famille, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue.
Olivia pleure de joie. Elle court appeler Sofiane pour lui apprendre la nouvelle.
- Léna est de retour, lui dit-elle. Elle s’est réconciliée avec ton père.
- Je ne te crois pas !
- C’est pourtant la vérité, insiste-t-elle. Elle est rentrée à la maison. Elle a passé la nuit à son chevet.
- Il a dû faire une autre attaque en la voyant. Il doit regretter de ne pas avoir toutes ses forces pour la corriger, rétorque son fils à l’autre bout de la ligne. Si elle est vraiment là, conseille-lui de partir avant qu’il ne soit trop tard.
- Depuis qu’il a eu ce malaise, ton père a réalisé qu’il a fait des erreurs et il le regrette. Je te demande de revenir. Tu verras de tes propres yeux son changement.
- Tu crois vraiment qu’en ayant vu la mort, il puisse avoir changé en bien ?
Olivia lui affirme que oui. En apercevant Léna dans le couloir, elle lui fait signe de venir. Si Sofiane a des doutes, cette fois, en parlant avec sa sœur, il en a la confirmation. Il accepte de venir à l’hôpital. Il n’était pas encore reparti à Paris. Il aura du mal à en croire ses yeux. Son père s’est attendri. Les regrets se lisent dans son regard. Il a vraiment changé. Il ne veut pas être séparé d’eux. Il les aime tant. Il regrette qu’il ait fallu qu’il frôle la mort pour l’admettre. Sans l’amour qu’ils éprouvaient pour lui, ils ne lui seraient jamais revenus, plus attentionnés, plus tolérants. Ils n’auraient pas tourné la page aussi facilement. Et c’est aussi pour lui faire plaisir après qu’il se soit remis de son malaise cardiaque, qu’ils acceptent de l’accompagner au pays, chaque année. Et il ne leur a plus jamais parlé de mariage, de peur de les voir fuir pour toujours.
Fin

A. K.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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