Edition du Mardi 04 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Au bout de quelques jours, tant sa famille lui manque, Léna décide de rentrer chez ses parents. Elle ne supporte pas d’être séparée d’eux. Elle promet à Mourad de le voir plus tard. Quand tout ira mieux dans sa vie…
Il est près de vingt deux heures quand Léna arrive chez elle. Elle règle la course et descend. Il n’y a pas de lumière chez ses parents. Elle trouve cela bizarre. Elle hésite à sonner. Il n’y a pas un bruit comme si l’appartement était vide. Ses parents ne peuvent pas s’être couchés si tôt.
Elle attend un moment et prend son courage à deux mains pour frapper à la porte. elle se décide enfin et appuie sur la sonnette à petits coups. Ses parents ne lui ouvrent pas. Intriguée par le silence, elle se tourne vers leur voisin de palier et frappe à sa porte. Sa voisine ouvre et écarquille les yeux en la reconnaissant.
- Léna, qu’est-ce que tu fais ici ?
- Je… Où sont mes parents ?
La voisine a un sourire désolé.
- Ton père est à l’hôpital. Il s’est disputé avec ton frère, à ton sujet, lui dit-elle.
- Que lui est-il arrivé ? Ils ne se sont pas bagarrés au moins ?
- Non, mais ton père a eu un malaise cardiaque. Il est aux soins intensifs. Ta mère et Sofiane sont à son chevet.
Léna ne sait pas quoi faire de ses affaires. Sa voisine lui propose alors de les lui garder.
- Merci.
L’hôpital n’est pas très loin, elle s’y rend en courant. À la réception, elle demande à l’infirmière où trouver son père.
- Il a eu un malaise cardiaque.
- Son nom, s’il vous plaît.
Léna décline l’identité de son père et après avoir vérifié, l’infirmière la renseigne.
- Premier étage, chambre 118.
Léna la remercie et il ne lui faut pas plus de cinq minutes pour se retrouver dans la chambre de son père. Elle entre sur la pointe des pieds. Sa mère s’est assoupie, assise sur une chaise, près du lit où son père dormait. Il a maigri et il est si pâle qu’elle a peur pour lui.
Elle pose la main sur l’épaule de sa mère. Celle-ci sursaute. Un vif soulagement détend ses traits fatigués. Elle lui tend les bras.
- Ma fille chérie. Comment as-tu fait pour savoir ?
- Je suis partie à la maison mais il n’y avait personne. Quand est-ce arrivé ? demande-t-elle en s’approchant du lit de son père.
- Hier soir. Sofiane était venu lui parler. Il lui a reproché sa dureté. Ils ont aussi parlé de toi.
- Il n’aurait pas dû se quereller avec papa, dit Léna en s’asseyant près de lui.
- Le sujet était inévitable. C’est ton père qui l’a abordé, lui apprend sa mère. Il voulait savoir si tu avais pris contact avec lui.
- Non, mais j’ai essayé de vous contacter. Pourquoi avoir coupé le téléphone ?
- Ton père en a eu l’idée, persuadé qu’en n’ayant aucun contact au téléphone, il te pousserait à rentrer, répond Olivia. Dans le fond, il te connaît mieux que moi. J’ignorais que cela pouvait marcher.
- Qu’a dit le médecin sur son état ? Est-ce grave ?
- Non, mais il faut lui éviter toute pression, précise Olivia. Je me demande si ton retour sera quelque chose de bien pour lui. Même malade, il n’en restera pas moins coléreux et qui sait s’il te pardonnera ? Je crois que ce sera mieux pour nous que tu repartes maintenant avant son réveil.
Léna refuse d’écouter sa mère. Elle reste près de son père et prend sa main. Elle la garde toute la nuit. Elle attend son réveil avec impatience. Elle espère de tout cœur qu’il ne fera pas une autre attaque en la voyant à son chevet.
(À suivre)
A. K.
12 octobre 2010
1.Extraits