Edition du Lundi 03 Octobre 2005
RÉSUMÉ : Le numéro n’est plus attribué. Léna, déçue, appelle sa grand-mère qui lui reproche d’avoir fui. Elle lui parle de la colère de son père. Léna ne répond à aucune de ses questions. Elle est bien triste. Mourad a de la peine pour elle…
Léna doit prendre son mal en patience en attendant de pouvoir s’approcher de sa mère.
Les journées de travail sont longues. Quand elle rentre le soir, elle a envie de pleurer. Mourad et Lydia voient bien que ses parents lui manquent. Elle ne les avait jamais quittés avant.
- Tu n’es pas bien ici ?lui demande Mourad.
- J’ai tout, mais il me manque l’essentiel, lui répond-elle les larmes aux yeux. Il faut me comprendre, je ne voulais pas de ce mariage… Je ne pouvais même pas en supporter l’idée. Je ne suis pas partie sur un coup de tête, c’était plus que je ne pouvais supporter. En plus, je t’avais rencontré, tu… quelque chose s’est vite passée entre nous…c’était très fort. Je n’ai pas l’habitude de me confier aux inconnus et vec toi, c’était comme si on se connaissait depuis toujours.
- Est-ce que tu regrettes d’être là ?
- Non, mais… mes parents, soupire-t-elle, je veux les revoir.
Mourad n’apprécie pas son impatience.
- Attends de savoir comment ton père prendra ton retour, s’il va sauter de joie ou te sauter à la gorge, émet-il, très en colère. Et puis, il voudra savoir où tu es, qu’est-ce que tu fais de ta vie ? Tu crois vraiment qu’il va apprécier de te savoir ici, chez moi ?
- Il y a ta sœur et jamais tu n’as tenté de profiter de la situation. On s’aime et c’est tout. On passera à autre chose plus tard.
- Quand tu te seras réconciliée avec ta famille ? l’interroge-t-il. Et si ton père ne veut pas de moi, qu’adviendra-t-il de notre amour ?
- Rien ni personne ne peut nous séparer, encore moins mes parents. Maman va t’adorer, quant à papa, il pourra toujours crier, réplique-t-elle en souriant à travers ses larmes. Je t’aime et si tu m’aimes autant que tu l’affirmes, on dépassera tous ses problèmes. On en ressortira plus forts.
- Tu me rassures en parlant ainsi, rétorque Mourad, en prenant ses mains. Je voudrais te présenter à mes parents.
- Ah !
- J’ai déjà parlé de toi à ma mère, elle a hâte de faire ta connaissance, dit-il.
- Tu aurais dû attendre, lui reproche-t-elle. Au moins après que je me sois réconciliée avec mon père. Que va penser ta famille ? Ils vont croire que je suis de la mauvaise graine.
- Je me fous de ce qu’ils penseront, dit le jeune homme. Si je tiens à en parler à mes parents, c’est pour qu’ils entrent en contact avec les tiens. Je suis vieux jeu, je veux te demander en mariage, fêter nos fiançailles puis notre mariage.
- Comme c’est beau ! Si tout pouvait être aussi simple, soupire-t-elle. Je n’en peux plus, je vais rentrer chez moi. Papa pourra crier, dire des méchancetés, je n’en souffrirais pas. Tout ce qui compte pour moi, c’est de me retrouver avec eux.
Léna se lève et prend son sac à main. Elle réunit ensuite ses affaires personnelles. Mourad sent qu’elle est décidée et que rien ne pourra la retenir. Il respecte sa décision.
Lydia est désolée de la voir partir.
- Dis, tu ne pars pas pour de bon ?
- Non, je reviendrai un jour, la rassure-t-elle. J’ai besoin de retrouver les miens, je me sens mal sans eux.
- Cela crève les yeux. Bonne chance !
Elles s’étreignent une dernière fois. Léna se sent mieux depuis qu’elle a décidé de rentrer chez ses parents.
Mourad a appelé un taxi et l’attend dehors avec elle. Il voudrait l’accompagner mais elle refuse.
- Et si cela tourne mal ?
- Ça ne pourrait pas être pire, répond-elle. S’il ne veut plus de moi, est-ce que je pourrais revenir ?
- Quelle question ? J’ai hâte…
Le taxi arrive.
- Souhaite-moi bonne chance, lui dit-elle, alors qu’il la serre dans ses bras.
- Je t’aime, ne l’oublie jamais, la prie-t-il. Appelle-moi pour me tenir au courant. Tu me manques déjà.
Léna s’efforce de sourire. Elle monte dans le taxi et donne son adresse. Elle se tourne et fait un dernier signe à Mourad quand le taxi démarre…
(À suivre)
A. K.
12 octobre 2010
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