Tout le monde court derrière quelque chose. Des scènes vivantes se figent dans la mémoire comme des diapositives. Elles paraissent anodines, faisant partie de la quotidienneté. Elles deviennent floues et irritent l’esprit lorsque, dans leur évolution, il manque un chaînon. Le chaînon qui explique la mutation progressive de l’individu dans sa vie de tous les jours.
Il y a ceux qui sont nés dans les bras de l’opulence, ceux qui triment à longueur de journée pour agrémenter leur vie, si la maladie ne les emporte pas avant. Enfin, ceux qui essayent d’occulter un passé qui leur rappelle un mauvais souvenir. Le passé rattrape toujours le présent.
Il y a peu de temps, les esprits du mal ont déchiré le coeur de la patrie en encensant d’une poudre maléfique des opportunistes, des fanatiques ou simplement des ignorants, pour des desseins d’une autre époque.
Aujourd’hui, après s’être éclipsés, laissant le temps panser les blessures, ils ressurgissent, blanchis par une nouvelle poudre qui lave plus blanc que le blanc. Luisants comme un sou neuf, ils inondent le circuit des affaires et du commerce en injectant des sommes d’argent colossales dont l’origine nous laisse perplexes. D’ailleurs, on n’a jamais su où était passé l’argent du racket, du vol et du chantage de ceux qui ont envoyé ad patres des milliers d’innocents.
Nouveau départ, nouveau look, nouvelle vie. D’un coup de baguette magique, ces tartuffes du nouveau siècle arborent le visage de l’innocence et endossent le manteau de la sagesse. Aujourd’hui, riches et bien introduits, ils narguent ceux qui soutenaient le mât du bateau lorsque celui-ci tanguait dans la tempête qu’ils ont créée.
Depuis, en cinq ans, 7.540 terroristes ont déposé les armes. Mais ont-ils déposé leur terrorisme ? C’est juste une question.
6 octobre 2010
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