Le Carrefour D’algérie
Dimanche 3 Octobre 2010
Il y a le film : « J’ai serré la main du diable » ou «Shake Hands with the Devil » est un film canadien célèbre et qui avait engendré une grande polémique. Le film est réalisé par Roger Spottiswoode et dont les auteurs et scénaristes sont Roméo Dallaire et Michael Donovan.
Roméo Dallaire est aussi l’auteur du livre : « J’ai serré la main du diable ». Le film comme le livre raconte l’histoire du général Roméo Dallaire appelé à assurer le commandement de la Force internationale de maintien de la paix des Nations unies au Rwanda. Il croyait être dépêché en Afrique pour aider deux belligérants à trouver un terrain d’entente. Une fois au Rwanda, il découvrit une tout autre réalité. Pris entre une guerre civile sanglante et un génocide impitoyable, le général et ses hommes furent bientôt abandonnés, sans aucune ressource, par leurs patries respectives. Une guerre qui a fait 800.000 morts et au-delà de 3 millions de blessés et de réfugiés. Le général Dallaire est rentré chez lui, au Canada, en septembre 1994, brisé et désillusionné. Sept ans après son retour au bercail avec toute cette déception onusienne, il a commencé à écrire le livre où il dénonce comment la communauté internationale a tourné le dos. Pour lui et tant d’intellectuels, c’est la faillite de l’humanité à mettre un terme à un génocide pourtant maintes fois dénoncé. Aujourd’hui, l’ONU, ou plutôt les puissances de ce monde, tente de se racheter aux yeux de la communauté internationale en voulant accuser certains de Kigali de génocide. A cet effet, une version préliminaire du rapport onusien de 600 pages sur les « massacres en RDC entre 1993 et 2003 » vient d’être publié. Il a accusé l’armée rwandaise d’avoir commis en République démocratique du Congo des crimes graves contre les réfugiés hutus, dont certains pourraient relever du génocide. Ce rapport a soulevé le courroux des deux pays et des Rwandais. Pourquoi alors ce rapport, si l’on sait que Washington protège le Rwanda et le RDC et pourquoi aujourd’hui ? A cette époque, on croyait que le monde allait oublier Kigali et les Hutus, mais la bande de Roméo Dallaire a dévoilé l’immobilisme des grandes capitales à l’instar de Paris et Washington. L’Histoire n’oubliera jamais que ce sont les mêmes qui aujourd’hui voulant nous faire croire que le rapport vise à réhabiliter les victimes, avaient serré la main du diable et/ou des diables
3 octobre 2010
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