poème en hommage a si mohand ou mhand
Mercredi 29 septembre 2010 19h50
De:
« ahcene mariche »
Comment ne pas t’évoquer
Toi qui a toujours su parler
Dans ta langue faite de poésie
L’inspiration m’appelle
La rime m’interpelle
A m y mettre et versifier
Si Mohand le très adulé
Depuis les temps le s plus reculés
Jusqu’aux jours présents
Ta poésie a poussé
Sur les langues elle a coulé
Elle est clés et leçons
La révolte t’a fait parler
D’un ton si pesé
On dirait tissés ou moulés
Tu raconte ta douleur
Tes soucis et tes malheurs
Et en accuse ta société
Toujours dans tes errances
Sans aucune pitance
Ta pipe, ton unique compagnon
Sur chaque mont, sur chaque cime
Tu t’abandonnais à ta rime
Tes poèmes en témoigneront
Tu disais tout haut
Ce que les autres pensaient tout bas
Sans peine et sans efforts
Sur un ton juste et fort
La vérité de ta bouche sort
Et coule tel un filet d’or
Tu disais tout ce que tu pensais
Sans gène
Sans peur et sans peine
Ton verbe très sensé
Doux et amer a la fois
Franc, direct et ne rate pas
Des mots, tu t’en es libéré
Tu en as préservé et sauvegardé
Dans ta Kabylité
Des tabous, tu en as cassé
Des situations tu en as dénoncé
Qui n’avaient pas été évoquées
Des défauts tu en as condamné
Tu en as dévoilé
Tu voulais qu’on les voit
A tout le monde tu les as montré
Dans ta poésie nous les avons retrouvé
Il est temps qu’on s’en nettoie
Par quels chemins n’es tu pas passé?
Marcher? Tu étais habitué
De jour comme de nuit
Tu as tout raconté
Sur les villages que tu as foulé
Hiver comme été
D’Alger à Tunis à pied
Quel long trajet!
Qu’est ce que tu n as pas enduré
Tu as dormis partout
Tu manquais de tout
De misère ton visage s’est ridé
Voyageur solitaire
Les tiens pas solidaires
Ont brisé ton élan
Tu porte comme une carapace
La misère que tu casse
Malgré son poids pesant
De Asqif n ttmana
Plus d’un siècle déjà
Que tes idées coulent encore
Avec respect nous t’évoquons
Avec plaisir nous écoutons
Ta poésie déclamée encore et encore
Des hommages te sont rendus
Partout s’érigent tes statues
Même dans les régions inconnues
Ta poésie est une leçon
Pour toutes les générations
Ö éternel, nous te survivrons
Sur ta vie, on a écrit, on a chanté
On t’a sculpté dans la pierre et sur le bois
On dirait que tu nous parle parfois.
Toujours nous cherchons
Ton message avec ta rime embelli
Et nous le déchiffrerons.
Témoin de ton ère
Témoin de tes pairs
Pour tous ceux qui voudront comprendre.
Ta poésie vivra
Ton histoire montrera
A tous ceux qui voudront apprendre
Tu as prédis le destin
Que nous avons atteint
Et que nous vivons aujourd’hui
Ah! Si tu pouvais revenir
Et voir ce que nous avons pu acquérir
Tu n’en sera que tout réjouit
Tu étais en avance
Plein de prévoyances
Pour tout évènement
Tu n’as dis que la vérité
Dans toute sa clarté
Nous a ouvert les yeux grandement
A chaque époque ses hommes
A chaque société ses savants
Nous poètes, c’est toi que nous avons.
C’est dans ta poésie
Que nos chercheurs ont trouvé
Ton trésor égaré
La route que tu as tracé
Nous l’avons jalonnée
Sans ménager aucun effort
Chacun ce qu’il sait
L’écrit dans ses cahiers
A l’instar des plus forts
Ta biographie est écrite et filmée
Pour qu’elle ne soit pas égarée
A chaque instant on peut la consulter
Nous ne pourrons jamais t’oublier.
Telle une étoile à jamais
Tu brilleras sur les tiens.
De toi le monde se souviendra
Ton nom on en or s’écrira
Dans toutes les langues.
Poème de Ahcene Mariche
écrit le 13 septembre 2010 à mi nuit 10mn
traduit par:
Idir Bellali
le 24 septembre 2010 à 4h du matin
Si Muhand u Mhand
Amek ur d yettlal wawal
Ghef win d yedjan awal
Ad yettuseggem d asefru
Tahregt iyi d tettnawal
Tameghrut iyi d tessawal
Labud ad nessefru
Si mohand anwa ur k nessin
Si zzman aqdim
Almi d ldjil n tura
Isefra k zraan mmghin
F yilsawen ttmirin
D timsirin d tisura
D lghidh ik id yesnetqen
Imeslayen ik weznen
Amzun si lqaleb id ffghen
thekku dh d ik iqerhen
ighublan d lemhayen
Di tmetti ik idhurren
Tezgidh themledh
aawin ur t ssinedh
Arfiq ik d asebsi
Tighilt iwumi teffledh
Awal as d fetledh
Asefru k d inigi
I ttxemmimen yemdanen
Tesaidh as imeslayen
mebla ma tnudadh
S ssut ik aalayen
D tidet qerrihen
Iten id smaredh
I illan ad t id inidh
Ur t ttsethidh
Ur tettagadedh
Lahdur ik d aktili
D tammet d ssemm ini
Aavar theggadhed
terzidh leqyud i wawal
tgidh as id mihlal
Di tmetti taqvaylit
Tekksedh ula d cckal
I kra n temsal
Ur nessin tassevhit
Laayuv tfdhehedh t-en id
Aghummu tekksedh asen id
tebghidh ad ten n wali
I laama tbeggnedh ten id
Deg isefra k nufaten id
D lawan ad ten nezwi
Anwa abrid ur tewwidh
D tikli tezgidh
Deg idh negh deg uzal
Anta ff ur dnnidh
F tudrin mi tettaadidh
D asemidh negh d azghal
Si lzayer almi d tunes
D amecwar s teghzi ines
Ughevlkan maci yiwen
Ulac anda ur tettisedh
Ulac ssi ur tenxxessedh
Lhif yekrez as udem
Inig lqella lwali
D wemdan ahraymi
Rzan ak ifadden
D tabburt n lhif I terzidh
Am jeghlal ay tt tettawidh
Taakemt-is zzayen
Deg usqif n ttmana
Fella k lqarn iaada
Tiktak mazal teddunt
Nessawadh ak rrahma
Mkul mi ara
Isefra k deg awal d ddun
Ughalent ak tejmilin
Tisebdadin ayen din
Ula gher lberrani
Tamedyazt ik dtimsirin
I yal tisutwin
Ilevda yissek ad n ili
Wa yura wa yecna
Nefka yak ula dtalgha
Ixus ad d tnetqedh
Ad n nadi ilevda
I deg izen ik yella
S tmeghrut tcebbhedh
D inigi n tallit ik
Yak d timetti yik
I wi bghan ad yefhem
Ad yeqqim usefru ik
Yak d umezruy ik
I wibghan ad ten yellem
Ayen iwumi t caredh
Ar ghures newwedh
A la t nettaici
Awik id yerran ad thezredh
Ayen ughur nessawedh
Lferh ad ak yili
F lweqt ik tizwert tesaidh
Mebaid ay tettwalidh
Timsal amek ara ilint
Nufa tidett id tennidh
D tafat n deg idh
Allen s isefra k I ldint
I yal zzman irgazen
I yal timetti imusnawen
Nekni d kecc ay nesaa
Deg isefra k ayen
At tussna ttqelliben
D agerruj ay d nufa
Abrid id nedjredh nugh it
Nerna neqaad it
Swayen is ilaqen
Yalwa I isen yesfukti t
D zzmam at nektev it
Am ledjnas nnidhen
Nerna nessekles it
Dtugniwin nettwalit
S ttawilat ilaqen
Tudert ik tughal d asaru
Akken ur tfennu
Ad k neweu melmi nebgha
D lmuhal ad ak nettu
Itri k ad yezgu
Yeccaaccaa f tmura
Amadhal ad ak yecfu
Isem ik s ddheb ad ittwaru
Di tutlayin merra.
Ahcene Mariche
Ecrit le 13 09 2010 à minuit 10 mn
Site Web: http://ahcenemariche.centerblog.net
IP: 41.103.190.219
29 septembre 2010 à 20 08 12 09129
Ahcene Mariche : “L’écriture est une auto-thérapie pour moi”
Publié le 14/08/2010 à 18:47 par ahcenemariche
Entretien avec le poète Ahcen Mariche : “L’écriture est une auto-thérapie pour moi”
Ahcen Mariche est un auteur prolifique et un poète talentueux. Ses écrits sont un hymne à la beauté, une incarnation des mots et des images exquises. Dans cet entretien, il nous parle de ses écrits et nous livre sa conception cette «thérapie personnelle», une thérapie salvatrice.
Comment êtes-vous venu à la littérature ?
Dans ma famille, la parole, la poésie et la chanson, ont toujours eu la part du lion. Mes lectures diverses, ma mère qui adore tout ce qui est chant et poésie, ajouter à cela le don que j’ai hérité de mon grand-père maternel, Ali n Saïd qui était poète ; sont les ingrédients qui ont fait de moi le poète que je suis. La lecture du recueil de poésie les Isefras de si Mohand écrit par Mouloud Mammeri a tout déclenché et je me suis retrouvé en train d’écrire en 1984 quand j’étais au lycée de Larbâa nat Iraten.
Parlez-nous de vos livres.
Apres avoir édité mes poèmes aux USA au printemps 2005, ça m’a encouragé à éditer ici en Algérie, chose faite en juin 2005, en éditant mon premier recueil Idh Yukin (les nuits volubiles), 11 mois plus tard j’ai édité Taazzult-iw (confidences et mémoires) et en juillet 2007, mon troisième recueil intitulé Tiderray (contusions) ces trois premiers sont en kabyle traduits en langues française. J’ai édité aussi deux recueils de poésie en anglais qui sont la traduction de mes deux premiers recueils respectivement en 2007 et 2008 comme j’ai aussi mis en musique mes poèmes et j’ai sorti un CD audio avec de la musique pour les poèmes de Taazzult iw . Vu la rupture du stock de mes livres et la persistante demande de mes lecteurs, j’ai réédité mes trois premier recueils en Tamazight en juin 2009 conjointement avec mon dernier recueil Tibernint d ssellum, ( la toupie et l’échelle) toujours en langue amazighe. En novembre 2009, la maison d’édition Edilivre à Paris a édité en France Contusions en langue française.
Vous publiez vos livres vous-même pourquoi ?
Faute d’un fauteuil, on se contente d’un strapontin, dit-on et je n’ai pas d’autre choix. La poésie a toujours été le parent pauvre de la littérature, le désintéressement des éditeurs de ce genre de livre m’a poussé à prendre en charge la production de mes livres et leur distribution. Les éditeurs se plaignent toujours de sa commercialisation moi je n ai pas trouvé de soucis dans ça, la preuve, je suis à mon huitième recueil et j’en ai même réédité trois.
Quelle est la thématique qui revient le plus dans vos écrits ?
Dans mes écrits, je touche à tout, avec différents angles d’approches. Ça vient par inspiration donc je ne contrôle pas sa venue ni même son viatique. J’aime sortir de l’ordinaire, j’aime toucher à des sujets inédits. Les thèmes qui reviennent souvent sont : La société, l’amour, la nature, la santé, la culture, tamazight…
Quels sont les écrivains qui vous influencent
Je suis quelqu’un qui lit beaucoup et de tous les horizons. Concernant les écrivains algériens j’ai lu presque tous les anciens, et même les auteurs francophones. Ceux qui me touchent vraiment sont : Mouloud Mammeri, Mouloud Feraoun, Malek Ouary, Rachid Mimouni, Yasmina Khadra… Pour les étrangers: Victor Hugo, Rudyar Kepling, Athol fuggard , Shakespeare, Jules Antoine , Nizar Qebbani…
Pourquoi écrivez-vous ?
crire pour moi c’est exister, et c’est même une auto-thérapie. J’écris pour être utile, apporter un plus, faire profiter les autres de mon expérience de vie. Sachant que j’ai ce don, je ne peux être égoïste et le garder que pour moi. En tant que professeur et éducateur, je sens vraiment ce besoin d’écrire et d’ajouter sa pierre à l’édifice, puis inspirer mes élèves et lecteurs et leur ouvrir un champ devant eux, chose que je n’ai pas eue quand j’étais élève.
Que pensez-vous de la littérature algérienne actuelle ?
Il y a de vraies nouvelles plumes qui font plaisir et prouvent qu’un bel avenir est devant nous et dans les trois langues Tamazight, Français et Anglais. Mais le problème ce dont je parle n’est que la partie visible de l’iceberg vu les problèmes liés à l’édition et à la distribution du livre en Algérie. Des milliers d’auteurs sont méconnus et ont comme oreillers leurs manuscrits. D’autres leurs écrits croupissent sous des couches et des couches de poussières, leurs pages ont jauni d’attente et de désespoir. Voyons combien de jeunes auteurs algériens ont quitté le pays pour aller éditer ailleurs et ça marche bien pour eux.
Vous avez des projets radiophoniques pouvez vous nous en parler ?
Mon premier contact avec la radio je l’ai eu en 1977 puis avec mes invitations aux différentes radios algériennes, j’ai eu cette envie d’animer une émission et me voici en train de le faire depuis 3 mois dans une émission de poésie Tighri n Umedyaz.
Quel est le dernier livre que vous avez lu ?
Le dernier livre que j’ai lu est Le grain dans la meule, de Malek Ouary et mon livre de chevet est La robe kabyle de Baya du même auteur.
Quels sont vos projets d’écriture ?
Je suis en train de peaufiner la version arabe de mon deuxième recueil Taazzult-iw traduit en arabe par Abdelkader Abdi, professeur à l’université de Tizi-ouzou. J’attends l’édition de ce même livre Taazzult-iw en France chez SEFRABER, durant cette année 2010. Je vais rééditer mes trois premiers recueils en langue française uniquement, vu la rupture de stock depuis longtemps. Je compte aussi enregistrer un autre CD de ma poésie en musique pour tous les poèmes contenus dans mon recueil Tiderray. Je pense aussi à préparer un nouveau recueil, je suis en train de choisir de mon viatique le bouquet à offrir à mes fans et lecteurs.
Entretien réalisé par Ali Remzi ddk le 14 08 2010
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