Le Carrefour D’algérie
Avec les progrès de la médecine et la prise en charge des enfants dès leurs naissances, on constate un recul des malformations physiques et de ce fait moins de bossus. On devrait réfléchir à cela au département de Benbouzid pour éviter qu’à l’avenir les enfants de l’école fondamentale ne présentent quelques maladies irréversibles.
L’origine serait selon de nombreux parents, le poids du cartable. En réalité, il suffit de se mettre devant une école à l’heure de l’ouverture pour constater soit des parents et souvent des grands-parents porter des cartables monstrueusement lourds, soit des enfants la tête en avant avançant à petits pas et essoufflés, un sac à dos porté comme un fardeau de bûcheron ou comme un sac de pomme de terre. Que reste-t-il comme énergie après cela pour entamer un cours? Pour ceux qui sont véhiculés, le problème se pose avec moins d’acuité, mais avec l’abolition du crédit véhicule, l’accès à une voiture se fait de plus en plus complexe. Mais la solution n’est pas là. Pourquoi les cartables sont lourds, très lourds à porter et chacun peut le constater? Tout simplement parce qu’il est demandé aux élèves de venir en classe avec tous leurs livres et leurs cahiers. Côté enseignants, c’est la faute aux programmes et aux emplois du temps qui sont imposés par le ministère. Et comme il est de coutume de se référer au passé, on ne peut comprendre pourquoi ce supplice est imposé aux enfants, alors que d’autres solutions existent et ont existé. Il suffit que les armoires de classes ferment bien pour pouvoir y déposer les livres portant le nom de chacun, que les enseignements soient de qualité et n’exigent plus de cours particuliers devenus indispensables pour compenser la faillite de l’école, que la révision puisse se faire sur des livres qui restent à la maison et le tour est joué. Les cartables s’en trouveront de fait allégés ne servant que pour y mettre les cahiers et la trousse. Faute de quoi, nos enfants seront de futurs bossus ou au pire des cas auraient des colonnes vertébrales les obligeant à une posture de soumission. Et c’est peut-être ce que vise notre école.
28 septembre 2010
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