RSS

NOIR ET BLANC Par : MUSTAPHA MOHAMMEDI -1967 -L’assassinat des femmes

27 septembre 2010

M. MOHAMMEDI

NOIR ET BLANC  Par : MUSTAPHA MOHAMMEDI -1967 -L'assassinat des femmes  dans M. MOHAMMEDI logo_imp
Edition du Dimanche 13 Septembre 2009

L’Algérie profonde

En 1967, des femmes étaient assassinées à Oran dans des conditions particulièrement atroces.
Malgré les appels à témoin, aucun élément n’a permis d’arriver aux tueurs, pas le moindre indice. Le brouillard total.
Les différentes enquêtes ayant fait chou blanc, on finira par croire que ces crimes étaient commis par des marginaux qui n’avaient pas toute leur tête.


Un détail retiendra tout de même l’attention.
Les tueurs utilisaient le même mode opératoire à chaque exécution, à savoir un ou plusieurs coups portés derrière la nuque de leur victime à l’aide d’un instrument contondant.
Si la police piétinait faute de piste sérieuse, la liste des meurtres, elle, s’allongeait de semaine en semaine.
Une véritable psychose s’était emparée de la ville à cette l’époque. Les gens avaient peur. Très peur. Et beaucoup se calfeutraient chez eux sitôt la nuit tombée.La presse locale tournait en rond et se perdait en conjectures.
On était face à un mystère aussi épais que la purée de pois londonienne. À croire qu’il y avait du Jack l’éventreur dans cette affaire.
Et puis, un jour, dans un quartier huppé, des voisins, alertés par les cris de terreur d’une femme  qui venaient d’une villa mitoyenne, coururent prêter main forte à la malheureuse.
Tenu en respect par une demi-douzaine d’hommes, décidés à lui faire la peau, le rôdeur finira par se rendre.
Il sera vite ceinturé et menotté et échappera de peu à la fureur de la foule.
Après tout, ce n’était qu’un vagabond.
Mais un vagabond qui avait un pilon et ce pilon était taché de sang.
Quant à la femme qui était légèrement blessée à la tête, ses jours n’étaient pas en danger.
Au poste de police, l’homme dit s’appeler Daho Saïd. Il est même père de deux enfants et habite le quartier populaire de cité Petit.
On ne lui connaît aucun antécédent. Devant des policiers sidérés, l’homme avouera, sans se faire prier, une demi-douzaine de meurtres jamais élucidés jusque-là. Se pouvait-il qu’il soit tous les tueurs à la fois, c’est à dire un sérial kyler, un tueur en série ?
Daho Saïd, que l’on surnommera au cours du procès Bou-mehrez, ou l’homme au pilon, sera condamné à mort et exécuté au champ de tir de Canastel.
Il n’avait ni la charpente de Landru ni le génie malade du Dr Petiot.
Il était petit et lâche.
Il urinera même dans son pantalon pendant qu’on lui bandait les yeux.
Le premier syrial kiler de notre pays n’était qu’une frappe de un mètre soixante d’envergure,  sans courage
et sans rejla.
M. M.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

Voir tous les articles de Artisan de l'ombre

S'abonner

Abonnez-vous à notre newsletter pour recevoir les mises à jour par e-mail.

Les commentaires sont fermés.

Académie Renée Vivien |
faffoo |
little voice |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | alacroiseedesarts
| Sud
| éditer livre, agent littéra...