Yassine, chauffeur de taxi de son état, sillonne les rues d’Alger au volant de sa voiture jaune. Le temps d’un trajet, il lie connaissance avec ses passagers. Dans l’habitacle, la langue des clients se délie. Se laissant aller aux confidences, ils racontent leurs quotidien, problèmes, préoccupations. Le lecteur assiste à une sorte de radioscopie de la société.
A titre d’exemple, c’est un trabendiste qui, pendant le trajet le menant à l’aéroport, raconte les subterfuges utilisés par «s’hab el-kaba» afin de passer à travers les mailles des douaniers. Faux-mendiants, relations adultérines, big micmac… les clients se livrent, le temps d’une course. «Certains usagers n’aiment pas trop la chansonnette, particulièrement quand les paroles frisent l’indécence…» P. 41 «Transportés en même temps que leurs histoires passées et présentes, leurs curriculums vitae et leurs ADN par ce taxieur, qui se fraie un chemin dans ce magma mécanique en mouvement, telle la lave incandescente d’un volcan longtemps endormi, balayant tout sur son passage…» P. 30 Ragots et potins, anecdotes croustillantes tranches de vie déjantées… le chauffeur de taxi n’a pas le temps de s’ennuyer. Un roman attrayant. Seul bémol, des coquilles ont échappé à la vigilance du correcteur. Exemple, «ne prenez pas pour argent content» (au lieu de comptant), P. 97 Et un peu plus loin, page 98 «… Si je puisse citer cette métaphore…»
Sabrinal
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http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2010/09/23/article.php?sid=106368&cid=16
23 septembre 2010
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