Edition du Samedi 04 Août 2007
Editorial
Réalités
Par : Mustapha Mohammedi
Partout où il est passé, à l’IGMO dont il trouve que les amphis ressemblent à des casernes, à la mosquée Ibn-Badis où les travaux avancent à la vitesse d’une limace ou à la zone d’urbanisation de l’axe Es-Senia-Oran où les terrains ont été mis en adjudication et non concédés, Bouteflika n’a cessé, à chaque fois, de corriger la voie pour orienter le train dans la bonne direction ; celle de l’impact et de l’efficacité.
Au-delà des multiples points prévus au programme et du décorum protocolaire qui accompagne généralement ce type d’inspection, la visite du président Bouteflika a permis finalement deux choses ; à la population déshéritée de crier sa souffrance et de réclamer justice comme elle l’a rarement fait auparavant, et au chef de l’État, de dénoncer des dysfonctionnements structurels que rien ne justifiait sinon l’incurie et la compromission de certains commis de l’État. Les 286 habitants des Planteurs rayés des listes des bénéficiaires de logements sociaux ne pouvaient rêver meilleure occasion pour faire entendre leur voix par le plus haut sommet de l’État, quoique les responsables locaux aient décidé de fermer les écluses de leurs “bukayate”. Massés en groupes compacts à la lisière d’un chantier LSP, les malheureux n’ont pas hésité à interpeller le président, et le président tout naturellement est allé au-devant d’eux pour les écouter. Applaudi par la foule qui scandait son nom, il a fait mieux. Il leur a promis une commission d’enquête. D’autres couacs liés à l’inertie ambiante de cette région et à la lenteur de ses réalisations ont été mis à nu par le chef de l’État en présence de ministres exceptionnellement humbles et dans leurs petits soubresauts qui ne seront pas exonérés de remarques.
Partout où il est passé, à l’IGMO dont il trouve que les amphis ressemblent à des casernes, à la mosquée Ibn-Badis où les travaux avancent à la vitesse d’une limace ou à la zone d’urbanisation de l’axe Es-Senia-Oran où les terrains ont été mis en adjudication et non concédés, Bouteflika n’a cessé, à chaque fois, de corriger la voie pour orienter le train dans la bonne direction ; celle de l’impact et de l’efficacité. Va-t-on encore importer des Chinois ?
Cette visite, au fond, a permis de faire sortir de l’ombre des projets majeurs tels que MAO (Mostaganem, Arzew, Oran), un triple barrage qui alimentera les terres et les hommes des deux wilayas, l’aide des agglomérations à obtenir le gaz de ville en temps record et surtout rapprocher le président de son peuple.
Et si le peuple est venu l’acclamer tout au long de son parcours, ce n’est ni pour faire plaisir au wali (des slogans hostiles au wali d’Oran ont été entendus) ni pour meubler des trottoirs, mais bien parce qu’il éprouve une réelle affection pour son “raïs” qui symbolise à ses yeux la justice sociale et la sécurité.
M. M.
6 septembre 2010 à 10 10 16 09169
Très bon article, merci.