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Chaîne-gaine par El-Guellil

1 septembre 2010

Contributions

                 Le pays va comme il va. Il n’y a qu’à lire les journaux. Mais  va-t-il plus mal qu’avant ? Avant l’ère où nous étions sous le joug de la colonisation. Où nos rues ne nous appartenaient pas. Où nos vies étaient au rabais. Ah c’est sûr, la ville et ses monuments étaient bien entretenus jadis, pendant ce temps-là, nous n’étions pas libres. Le travail, il y en avait pour chacun d’entre nous, rémunéré sous forme de bénévolat colonial qui consistait à nous payer tout juste pour ne pas mourir de faim et ainsi permettre à nos bienfaiteurs de conserver la précieuse main-d’œuvre. L’éducation était accessible enfin à une petite poignée de citadins bien sous tout rapport. Ceux qu’ils souhaitaient gagner à leur cause. Nos femmes portaient toutes le même nom, Fatma et nos hommes, Mohamed.



Ah oui, c’était plus simple mais au fait pour qui ? Allons, faisons un petit effort de mémoire. Soyons objectifs dans nos souvenirs.

Sur les places des villes, les bals battaient «sang plein». Les endimanchés dansaient l’air insouciant. Les autochtones n’étaient pas invités – exclus, ils imaginaient de loin la fête. Les lumières des lampions accompagnaient les traînées de l’accordéon. Les rires se répandaient sur l’ensemble du territoire. Les indigènes se préparaient également à leur manière à profiter de ces fêtes de l’étranger. Le sentiment qu’il se passe quelque chose de joyeux chez vous mais sans vous. Dans le subconscient de certains ayant vécu cette période, les fêtes sont relatées comme s’ils y participaient en tant qu’invités. C’est drôle ce que peut provoquer la honte de telles situations chez ces gens! Ils pratiquent le déni en enrobant ces évènements de douceur et de dentelles qui n’ont jamais été. La fraternité entre nos deux peuples. Mon œil ! On en a encore pour quelques années à panser nos blessures. Tant que le leurre de regretter cette belle époque ne sera pas révolu (chez nos intellectuels surtout), cela voudra dire que mazelna morda. En attendant, les pieds-noirs aux couleurs toutes rouges chantent «j’ai connu un pays qui n’existe plus» en montrant sur Internet nos rues poubelles et nos immeubles cassés. Fierté où es-tu ? Alors nostalgiques, courrez vite demander le visa «chaîne-gaine».

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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