Ouinkoum ya les braves, ouine ? La société des braves a-t-elle disparu. On courbe plus facilement le dos. Le temps des indomptables est fini. Mais le courage aurait-il un mode d’emploi ? Prendre des risques, savoir dire non, assumer ses choix, Ca s’apprend ? Ca s’achète ? Le courage c’est endosser la responsabilité. Mais dans une société où l’individualité n’a pas sa place, est-il sérieux de croire qu’on puisse avoir l’opportunité de s’engager ? On n’a tout simplement pas envie de s’impliquer. On connaît déjà les résultats. Les dés sont joués. Etre courageux ne fait pas partie des valeurs de notre société car celle-ci ne permettra jamais à ses concitoyens de vivre leur passion.
Comme Malraux le disait : le courage c’est une patrie. C’est dans les gènes des hommes libres qu’on cultive cette possibilité. Oser se faire remarquer. Faire face à soi-même. Les courageux sont rares parce que les gens n’ont pas le temps à perdre en décisions, en réflexion et ensuite en opinion. C’est trop de boulot. Les gens eux, passent leur temps à survivre. Intellectualiser le sens de leurs actions les accaparerait trop et ils préfèrent instrumentaliser leurs actions, cela rapporte plus. Désolé. Faire valoir ses idées est un luxe qu’on ne peut se permettre. On n’a pas le temps ni la chance de fréquenter les salons des gens qui passent leur temps à refaire le monde. C’est le monde qui fait les gens et pourtant cela devrait-être le contraire. On est foutu, on ne pense plus. T’imagine avoir constamment peur d’être lâche
culpabilité. Détends-toi c’est une blague. Demeurons fiers. C’est suffisant. Cela fait de nous un peuple de fiers. Là au moins on n’a rien à prouver. On a juste à le dire. Et puis des supermans, il y en a plein les films. Nous on est juste des comédiens de la vie. Des «connais rien» de la vie.
29 août 2010
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