Edition du Samedi 21 Août 2010
Meïdas en liberté
Riz
Par : Momo
Le riz fut longtemps frappé d’un rejet des tables du Ramadhan. Un empirisme le faisait considérer comme un aliment lourd à digérer. Mieux informés aujourd’hui, les consommateurs osent timidement à en faire un mets du ftour. Les nutritionnistes ne peuvent que s’en réjouir. Jusque-là, la céréale la plus consommée au monde ne passait que dans le mhalbi ou en garniture de chorba.
Le riz nous vient de loin. Les historiens de l’origine des végétaux le font naître en Asie. De sa terre natale, la petite graine se répandra au fil des siècles dans les pays limitrophes, dans un premier temps, puis dans le reste du monde au gré des caravanes marchandes, des routes maritimes et des conquêtes. C’est ainsi que le riz arrivera jusqu’à nous.
L’arrivée du riz en Algérie n’a pas encore fait l’objet de recherches approfondies, mais les éléments en notre possession concordent pour une probable introduction de sa culture dès le XVIe siècle par les Morisques d’Andalousie. Le voyageur anglais Th. Shaw signale des cultures rizières autour de Blida au XVIIe siècle. Il existe encore dans la Mitidja un “haouch erroz”. Le toponyme daterait de cette époque. Au début du XIXe siècle, l’agriculture coloniale implantera la riziculture dans d’autres régions, notamment entre Relizane et Mostaganem où furent créées les Grandes Rizières de l’Oranie, un consortium qui perdura jusque dans les années 1960. Et plus tard dans la région d’Annaba où probablement la riziculture était plus anciennement connue. Depuis, la riziculture a disparu de notre sol, remplacée par les importations.
momo
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21 août 2010
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