La préparation de l’Aïd démarre ses balbutiements. On prépare l’évènement qui doit correspondre à la période de la rentrée des classes. Le dilemme ! Doit-on acheter deux tenues différentes pour les enfants ? Cela fera cher ! Mais comment faire ? Quel problème ! L’endettement de l’année dernière vient juste de se terminer. La roue de la fortune fait toujours grise mine. Ce n’est pas grave, on a l’habitude. A défaut de supprimer le découvert. On remet le couvert. C’est plus simple.
Sauf que cette année, la ménagère a fait ses plans de manière à réduire les dépenses liées aux sucreries. C’est tout un stratagème. Elle compte organiser un comité de femmes intéressées par l’achat de matière première pour faire les gâteaux et ensuite aller négocier les prix dans le cadre d’achats groupés et donc bénéficier de tarifs plus bas. De plus, elle a affiné un plan de formation pour décrire les méthodes qui consistent à profiter des autres sans se faire remarquer. Elle a nommé son plan «Coaching par opportunité Aïd 2010. Elle y explique les ruses (bien doser les proportions entre les matières nobles et les matières de base). Elle explique même les attitudes à adopter : distribuer les sucreries aux proches, familles, amies en démarrant avec les plus généreux, les moins nécessiteux, voire les plus «m’as-tu vu». En effet, ces catégories renvoient toujours plus de gâteaux qu’elles n’en reçoivent. Donc, on y gagne. Et ce qu’on gagne nous servira ensuite à la deuxième fournée de distribution vers l’autre catégorie, celle qui nous ressemble.
La tournante des assiettes de sucrerie s’anime naturellement sans grand investissement. Le quartier est sous le charme de ces préceptes qu’elles comptent bien monnayer (pour la remercier de ces précieux conseils, on la couvre de remerciements sous forme de fournée de pâtisseries et autres délices). Pas bête, il fallait y penser !
Dommage que les neurones ne servent qu’à ce type de plan, des choses si terre à terre qu’elles maintiennent notre société au ras des pâquerettes. Au moins on en hume l’odeur. Tout cela n’est pas du management mais de la «menagerement».
21 août 2010
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