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Les tartarinades de monsieur Tartarin

20 août 2010

Contributions, M. MOHAMMEDI

 Les tartarinades de monsieur Tartarin dans Contributions logo_imp
Edition du Samedi 11 Juillet 2009

CHRONIQUE DE MUSTAPHA MOHAMMEDI

NOIR ET BLANC

 


Par : Mustapha Mohammedi

Les tartarinades de monsieur Tartarin qui prétendait avoir chassé le lion à Blida avaient dû faire rire bien des singes de la Chiffa si tant est que ces adorables pirates pouvaient rire.

En 1850, à l’époque où ce fieffé menteur revenait d’Afrique, on chassait en effet le lion dans notre pays – après tout l’Algérie est une terre africaine – mais pas dans la Mitidja, au milieu des boutons d’or, des carrés de fèves et des carrés d’artichauts.

M. Tartarin racontait tout faux.
Il pouvait à la limite courir derrière des papillons, déclarer la guerre à quelques rouges-gorges ou même piéger un aigle royal descendu des monts de Médéa, mais de fauves il n’y en avait point.
En fait il aurait fallu à ce hâbleur de foire aller plus à l’ouest, à Oran, pour s’offrir le safari de ses rêves avec sueurs garanties maison.
Parce que c’est là que les derniers félins du continent s’étaient regroupée en communauté retranchée sur les flancs d’une montagne qui porte, depuis, leur nom : la montagne des lions ou la montagne carré pour les puristes en dessin industriel.
À part quelques téméraires espagnols de la première Conquista qui ont été dévorés tout cru, personne n’a jamais pu approcher ces animaux sauvages. Du moins de très près. Deux personnages pourtant leur donneront du fil à retorde. L’imam Sidi Moussa de  Kristel, un petit port rustique à l’ouest d’Arzew et le bey d’Oran.
Le premier, selon la légende, aurait eu tellement d’ascendant sur ces bêtes qu’elles lui servaient pratiquement de “mule” pour le transport de son bois, le cheikh étant un solide bûcheron. Le second a fait de la capture des lions son passe-temps favori au point qu’il a fait construire au pied de la montagne une petite mosquée pour faire sa prière du asr et repartir à l’assaut des tanières. C’est le rouleau compresseur des Français, avec leur fameuse battue de 1902 qui nettoiera définitivement les maquis d’un prédateur qui a fait plus de bruit que de mal.

M. M.

À propos de Artisan de l'ombre

Natif de Sougueur ex Trézel ,du département de Tiaret Algérie Il a suivi ses études dans la même ville et devint instit par contrainte .C’est en voyant des candides dans des classes trop exiguës que sa vocation est née en se vouant pleinement à cette noble fonction corps et âme . Très reconnaissant à ceux qui ont contribué à son épanouissement et qui ne cessera jamais de remémorer :ses parents ,Chikhaoui Fatima Zohra Belasgaa Lakhdar,Benmokhtar Aomar ,Ait Said Yahia ,Ait Mouloud Mouloud ,Ait Rached Larbi ,Mokhtari Aoued Bouasba Djilali … Créa blog sur blog afin de s’échapper à un monde qui désormais ne lui appartient pas où il ne se retrouve guère . Il retrouva vite sa passion dans son monde en miniature apportant tout son savoir pour en faire profiter ses prochains. Tenace ,il continuera à honorer ses amis ,sa ville et toutes les personnes qui ont agi positivement sur lui

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