Edition du Lundi 15 Mars 2010
Des gens et des faits
“Le bonheur à portée de main”
La nouvelle de Adila Katia
Par : Adila Katia
RÉSUMÉ : Après s’être querellée avec sa tante et lui avoir cassé la vaisselle, Lydia s’en va. Houria confie ses peurs, à sa fille. Celle-ci ne veut pas partir en France en étant en froid avec sa cousine. Elle va à Ben Aknoun et la trouve en compagnie de Zoubir. Elle trouve que sa mère a exagéré…
16eme partie
En fait, Lydia était si déçue qu’elle a décidé sur un coup de tête, d’appeler Zoubir. Ce dernier est venu sur-le-champ, trop heureux de l’entendre parler de rendez-vous.
Il s’était presque fait à leur séparation et voilà qu’il y a cet appel. Il l’a retrouvée au salon de thé où ils ont l’habitude de se voir.
- Pourquoi voulais-tu qu’on se voie maintenant ? Ça ne pouvait pas attendre demain ?
- Tu m’as manqué, répond-elle.
- C’est vrai ? Tu n’es pas ici, par dépit ? Le beau Samir ne veut pas de toi ?
- Tu te trompes, ment-elle. Tu m’as vraiment manqué. Enfin, tu m’en veux toujours ?
- Non, non, je t’aime, tu sais ! Mais pourquoi m’as-tu appelé maintenant ? Pourquoi pas avant ? l’interroge-t-il. C’est presque l’heure de fermeture. On n’aura même pas le temps de discuter.
- Je dois rentrer chez moi. Je voulais te dire au revoir. Les vacances vont me paraître une éternité, dit-elle, très triste.
- Mais tu pourras toujours venir, réplique-t-il. Tu prétexteras avoir des trucs à faire.Tu me préviendras et je viendrais te chercher, la rassure-t-il. Cependant, j’ai une meilleure idée. Et si je venais te demander en mariage ?
Lydia est bouche bée par sa proposition. Elle détourne les yeux et réfléchit quelques secondes, tout en s’efforçant de sourire.
- Me demander en mariage ? reprend-elle. Tu sais que tu risques gros ? Avec mes sautes d’humeur, mon mauvais caractère… lui rappelle-t-elle.
- Je t’aime malgré tes défauts. Alors, qu’est-ce que tu en dis ? insiste-t-il.
- Ce que j’en dis ? Puisque tu sais que je suis impossible à vivre et que tu y tiens, je suis d’accord !
Zoubir saute presque de joie et la prie de prendre ses affaires. Après avoir réglé leur consommation, il l’entraîne à un taxiphone et appelle chez lui pour prévenir sa mère.
- Elle a dit oui !
Sa mère Fatima ne comprend rien de ce qu’il lui raconte.
- Qui elle ? Et oui à quoi ? l’interroge-t-elle.
- Elle veut bien se marier avec moi, lui apprend-il. Oh, je suis fou de joie ! Lydia est d’accord !
- Qui est Lydia ?
- Ma petite amie, répond-il. Celle qui m’a plaquée, il y a quelques jours. On s’est réconciliés. C’est magnifique !
- Bien. Quand tu rentreras, on en discutera à tête reposée ! dit Fatima. Mais sache que je suis heureuse pour toi, à tout à l’heure !
Zoubir est réellement heureux. Quand il se tourne vers Lydia, il est surpris par sa mine inquiète. La jeune fille réalise sans joie qu’il est des plus sérieux.
- Ne me dis pas que tu regrettes déjà ? Ce n’est pas une blague, n’est-ce pas ?
Lydia secoue la tête. En réfléchissant à la situation, elle se dit qu’il ne pourrait arriver mieux. Sa tante allait certainement se plaindre. Sa mère allait la blâmer pour sa conduite. Cette demande en mariage tombera à point. Elle rassurera sa mère. La jeune fille aura la paix. Enfin avec tout le monde, sauf avec son cœur..
A. K.
(À suivre)
18 août 2010
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