Edition du Lundi 16 Août 2010
Editorial
Guerre sans merci !
Par : Merzak Tigrine
Il faut voir ces jeunes et moins jeunes s’adonnant au kif, au cannabis, et autres comprimés en tous genres pour mesurer la gravité de la situation, qui atteindrait des seuils incroyables si les services de sécurité n’étaient pas là pour combattre cette horde de criminels, qui ne reculent devant rien.
Rien à faire, les marchands de la mort que sont les vendeurs de drogue écoulent leurs marchandises même durant ce mois sacré du Ramadhan, comme l’indiquent ces virées nocturnes de la Gendarmerie nationale. Aucun lieu n’échappe à leur activité. Outre les cafés, où la vente et la consommation de stupéfiants atteignent leur paroxysme, ils sont là comme des vautours à la sortie des mosquées après la prière des tarrawih pour alimenter les habitués.
Les cartels de drogue ont tissé leur toile de façon à attirer le maximum de clientèle dans leurs filets. Ils profitent du sentiment de sevrage que ressentent leurs clients à l’issue de la longue journée de jeûne pour leur fourguer la plus grande quantité de leur mortel produit.
Il faut voir ces jeunes et moins jeunes s’adonnant au kif, au cannabis, et autres comprimés en tous genres pour mesurer la gravité de la situation, qui atteindrait des seuils incroyables si les services de sécurité n’étaient pas là pour combattre cette horde de criminels, qui ne reculent devant rien.
Pour contrer ce dangereux commerce, les pouvoirs publics multiplient les opérations de sensibilisation dans l’espoir de parvenir à convaincre les consommateurs à renoncer, en proposant notamment les cures de désintoxication. Certes, cela contribue à diminuer le nombre de victimes, mais pas assez ! En face, on ne fait pas dans la dentelle pour accroître le gain facile que génère ce très lucratif commerce. Rien ne semble pouvoir les arrêter. Même la religion n’a pas d’effet sur eux en ce mois de piété, où l’on constate généralement une nette baisse des autres genres de délits ou crimes.
Pour pallier la baisse de l’approvisionnement par les grands distributeurs, les dealers constituent des stocks qu’ils mettent sur le marché en cette période de disette. Le seul moyen d’en venir à bout est d’intensifier la guerre sans merci livrée par les corps de sécurité à ces semeurs de la mort.
16 août 2010
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